« Ils m’ont brutalisé et traité comme un morceau de viande. la victime a crié, tandis que de nouveaux éléments révélés acculent les joueurs.
Que s’est-il passé à Mendoza, Argentinela nuit de 6-7 juillet ? De nouvelles informations inquiétantes ont été révélées dans l’émission Envoyé spécial de ce jeudi 12 septembre. Celui qui accuse les deux étoiles montantes du rugby, Hugo Auradou et Oscar Jégou des viols a reçu l’équipe d’Elise Lucet au domicile de ses parents, où elle vit depuis l’affaire.
A lire aussi :
Affaire Jégou-Auradou : «Ils doivent payer. Pas moins de 20 ans de prison», la plainte du plaignant après le retour des deux rugbymen en France
Parmi les journalistes de France TV pour la diffusion Envoyé spécial, La victime, Soledad, 39 ans, revient sur cette sombre affaire qui continue de faire parler au-delà du monde du rugby. Elle pointe notamment des éléments qui fragilisent sa version selon les juges argentins et les avocats des joueurs.
A lire aussi :
Affaire Jégou-Auradou : Hugo Auradou en stage à Pau, cinq jours après son retour d’Argentine
Il s’agit notamment de :et des images de vidéosurveillancequi la montrent quittant la chambre 603 de l’Hôtel Diplomatique, qui remettent en cause les faits qu’elle dénonce. Dans l’ascenseur, on voit la femme refaire sa queue de cheval et se dessiner. « attitude insuffisamment convaincante » pour soutenir une accusation de viol, selon la justice argentine. Soledad, pour sa part, affirme « d’avoir ressenti un tel soulagement après l’épreuve endurée ». « La dernière chose que je voulais faire était de provoquer une scène devant la réception de l’hôtel. »a souligné le plaignant.
Un extrait audio ambigu…
Alors que le père de la victime, choqué d’avoir vu sa fille « l’œil noir, le menton et les seins » lorsqu’elle se réveille à 17 heures, parle, c’est une voix envoyée par la victime à son amie, présente dans la boîte de nuit, qui ajoute du grain à moudre au moulin de la défense. Dans cet extrait audio, elle décrit avoir rencontré « un joueur de rugby français (le joueur Hugo Auradou, NDLR) Super grand, très beau mec (…) Toujours la même histoire, dès que je sors j’en profite… Je te dois vraiment une faveur !
… révélé dans son intégralité
Seulement, pour la première fois, Le reste du message et sa discussion avec son amie ont été révélés au grand public dans leur intégralitéÀ plusieurs voix, Soledad raconte à son interlocuteur sa soirée.Il m’a attrapé la joue et m’a laissé un bleu sur le visage et la mâchoire, des égratignures sur le dos… ». Des révélations qui scandalisent son amie qui, sans plus attendre, affirme que Soledad a été violée.. « Vous leur avez dit que vous vouliez partir et le gars vous a frappé au visage, vous a attrapé le cou, vous a frappé, puis un homme est entré. (Oscar Jégou, NDLR) dans la pièce sans votre consentement alors que vous vouliez partir, « C’est un viol ». Une discussion qui semble prouver que la victime n’avait pas conscience de la gravité des faits qu’elle décrivait.
Une expertise médico-légale « douteuse » selon la défense
Une discussion qui aurait été le point de départ de Soledad. Le soir même, elle a déposé plainte. et se rend à l’hôpital pour faire certifier ses notes par un médecin légiste, qui confirme la présence de 15 contusions (notamment des ecchymoses sur une paupière et un sein) sur le corps de la victime.
Alors que des images des marques présentes sur le corps de la victime au moment de l’examen médico-légal sont publiéesla défense a cité un rapport médical « problématique » suite aux révélations de la victime qui a avoué souffrir de syndrome de von Willerbrand ce qui provoquerait une mauvaise coagulation sanguinece qui, selon l’avocat des rugbymen, n’est pas mentionné par le médecin légiste dans son rapport. Pour lui, ce dernier n’en aurait pas été informé par la victime. Pour Soledad, le médecin ne l’aurait pas évoqué.
Des joueurs « fortement ivres »
Les journalistes ont également interviewé le barman du Baar de Berlin où s’est déroulée la troisième mi-temps festive de l’équipe de rugby. Il affirme avoir vu les joueurs « hautement ivre ». Des faits que la victime confirme également, « Hugo était très ivreJe l’ai vu dans ses yeux »qui a une nouvelle fois témoigné des viols et violences sexuelles dont elle accuse les deux athlètes. « Sans un mot, il (Hugo Auradou, NDLR) il m’a attrapé par les cheveux et m’a poussé sur le lit. Il a arraché mes vêtements brutalement. Il ne m’a pas seulement violée, il m’a aussi battue. À un moment donné, il m’a attrapée par les cordes vocales et Il m’a tellement étouffé que je ne pouvais plus respirer. Je l’ai giflé, mais cela ne l’a fait que davantage encourager, elle a dit, en mentionnant que Le joueur l’aurait forcé à pratiquer une fellation sur Oscar Jégouqui est entré dans la pièce au moment de l’incident.En l’entendant frapper à la porte, Je pensais que quelqu’un venait me sauver parce qu’ils ont entendu mes cris (…) Ils m’ont brutalisé et traité comme un morceau de viande », elle a continué.