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Affaire Jégou-Auradou : « boucherie », « monstres », « plaisir partagé », « beaucoup d’expérience »… Les deux versions de ce qui s’est passé dans la chambre

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Entendus à leur tour la semaine dernière par la justice argentine, le plaignant et les deux joueurs du XV ont donné deux versions totalement différentes concernant la soirée du 6 juillet à Mendoza.

Libérés sous conditions lundi 12 août par le parquet de Mendoza (Argentine), Hugo Auradou et Oscar Jegou ne peuvent toujours pas quitter le pays. Les deux joueurs du XV de France restent visés par une enquête pour viol collectif aggravé.

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Il y a une semaine, le duo a été longuement entendu par la justice, qui avait recueilli deux jours plus tôt le témoignage de la plaignante lors d’une deuxième audience. Nos confrères de parisien ont réussi à obtenir des détails sur les audiences concernant le déroulement des faits présumés survenus dans la nuit du 6 au 7 juillet à Mendoza.

Le sentiment d’être « tué »

Il semble, selon les versions des deux camps, que la femme de 39 ans et Hugo Auradou se soient rencontrés vers 5 heures du matin et déjà ivres, dans une boîte de nuit de la ville, le Wabi Fun Club. La Paloise aurait alors, selon le récit de la victime présumée, proposé à plusieurs reprises de boire dans un gobelet en plastique. Et de déclarer avoir eu des vertiges en montant quelques instants plus tard dans un taxi avec lui, en direction de l’hôtel où séjournaient les Bleus.

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C’est lorsqu’ils sont entrés dans la pièce que les déclarations de chaque partie se sont totalement opposées. « On s’est embrassés, chacun de nous s’est déshabillé, elle a commencé à me faire une fellation », a raconté Hugo Auradou, qui a ajouté : « J’ai senti qu’elle avait beaucoup d’expérience et qu’elle prenait l’initiative. » La version diffère totalement de celle de la plaignante, qui a déclaré avoir eu l’impression d’être « tuée » après avoir été griffée, mordue, étranglée, frappée, et même uriné dessus « de la tête aux pieds ». Le joueur lui a confié avoir uriné sur lui-même pendant son sommeil.

« Il n’y a jamais eu de « non », de « laisse-moi partir »

Selon le deuxième interlocuteur, le rapport sexuel était non protégé mais consenti. Et ce dernier nie toute brutalité. « Il n’y a jamais eu de non, de lâche-moi ou de violence », précise-t-il.

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Oscar Jegou, lui, est arrivé plus tard dans la chambre qu’il partageait avec Hugo Auradou. Le Rochelais a rapporté que son compagnon se trouvait alors sur l’un des lits avec une femme nue. Une scène « un peu gênante », selon lui, mais il a néanmoins décidé d’aller se coucher. La plaignante l’a alors rejoint dans son lit selon la version de la troisième ligne tandis que le Palois s’endormait. « J’ai été très surpris mais je n’ai pas refusé, le plaisir était partagé », a-t-il raconté aux enquêteurs.

Le duo a nié avoir eu des relations sexuelles en même temps avec la trentenaire, qui elle-même a affirmé le contraire. Et cette dernière a parlé de « boucherie », de « monstres », énumérant plusieurs actes de violence à son encontre dans cette chambre d’hôtel.

Jeoffro René

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