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Affaire Jégou-Auradou : accusés de viol en Argentine, les rugbymen français donnent leur version des faits à la justice

C’est la première fois qu’ils sont entendus par la justice argentine depuis leur arrestation à Buenos Aires le 8 juillet et leur inculpation pour viol aggravé 12 juillet. Les deux joueurs du XV de France Hugo Auradou et Oscar Jégou ont été interrogés ce jeudi 8 août par le magistrat en charge du dossier au tribunal de Mendoza. Une femme de 39 ans les accuse de l’avoir battue et violéedans la nuit du 6 au 7 juillet, dans une chambre d’hôtel de Mendoza, ville située à 1 000 km à l’ouest de Buenos Aires où le XV de France venait de disputer un match test contre l’Argentine. plus de cinq heures de témoignagel’avocat argentin des joueurs, Cuneo Libarona, a déclaré « confiant »qu’ils le feront « retrouver rapidement la liberté »et a déposé une demande à cet effet.

Première audition officielle des deux joueurs

La troisième ligne du Stade Rochelais et la deuxième ligne de la Section Paloise sont arrivées au Centre Judiciaire de Mendoza par une entrée secondaire, à l’écart des journalistes présents. L’audition des deux joueurs s’est déroulée en présence des avocats des deux parties. Elle a débuté en milieu de matinée par la déposition d’Hugo Auradou, et s’est poursuivie par celle d’Oscar Jégou. Leurs dépositions ont été recueillies par le procureur de l’Unité des délits sexuels du Centre Judiciaire de Mendoza, Dario Nora. « Hugo a répondu à plus de 150 questions de l’accusation, de la défense et des avocats du plaignant, et Oscar a dû répondre à 50, 60 questions de chacun », ont détaillé leur avocat argentin, Me Cuneo Libarona, qui a déclaré « très heureux » du jour de l’audience.

Il s’agissait de la première audition officielle, sur le fond, des deux rugbymen. sur fond de versions diamétralement opposées entre le plaignant et la défense. Depuis le début de cette affaireOscar Jégou et Hugo Auradou ont reconnu avoir eu des rapports sexuels avec la plaignante, mais affirment qu’ils étaient consentis. Ils nient toute forme de violence. La victime présumée affirme au contraire s’être rendue avec l’un des deux joueurs, rencontré dans une boîte de nuit, dans sa chambre d’hôtel à Mendoza, puis y avoir subi des viols et des violences de la part des deux joueurs, qui sont revenus plus tard.

La plaignante, une femme de 39 ans, était auditionné pendant plus de quatre heures par la justice mardi 6 août. Elle a notamment réitéré ses accusations contre les deux rugbymen. A l’issue de son audition, Me Cuneo Libarona, avocat des deux joueurs français, a souligné « contradictions notables » et assuré que « l’innocence des joueurs de rugby a été prouvée », sans donner de détails, et regrettant que le plaignant, à ce jour, « refuse de remettre son téléphone » à des fins d’analyse, tandis que l’avocat de ce dernier a parlé d’une audience « impeccable ».

Une demande de mise en liberté a été déposée

A l’issue de l’audition du troisième ligne du Stade Rochelais et du deuxième ligne de la Section Paloise ce jeudi, leur avocat argentin a indiqué avoir déposé une demande de remise en liberté pour ses clients, placés en détention préventive en résidence surveillée depuis le 17 juillet, après avoir passé une dizaine de jours dans un centre de rétention. Me Cuneo Libarona a précisé que Le juge a jusqu’à lundi pour statuer.. L’autre partie peut faire appel de cette décision. L’avocate du plaignant, Natacha Romano, avait estimé mardi que le stratagème « logique et cohérent » c’est que les deux accusés restent en Argentine.

Me Cuneo Libarona a également précisé ce jeudi que **la libération signifiait « le retour en France » joueurs. Il a expliqué que la liberté, « C’est un concept global, pas une restriction »même si cela « cela n’empêche pas la mise en examen. Le processus (l’enquête) continue »mais « pourrait être achevé en deux mois. »

Arrêtés le 8 juillet dans la capitale argentine Buenos Aires, Oscar Jégou et Hugo Auradou ont été transférés à Mendoza trois jours plus tard, avant d’être accusé de viol aggravé le 12 juilletIls ont quitté le centre de détention le 17 juillet, après avoir ont obtenu leur placement en résidence surveillée.

En Argentine, les accusations contre les deux rugbymen français, viols aggravés commis en groupe, sont passibles de 8 à 20 ans de prison.

Des avocats se sont également exprimés avant l’audience des deux joueurs.

Juste avant l’audition des deux rugbymen français ce jeudi, s’adressant aux journalistes, l’avocat d’Oscar Jégou et Hugo Auradou, Me Cuneo Libarona, s’est félicité de la « la bonne opportunité, après 30 jours » pour qu’ils présentent leur version, affirmant que« ils n’ont rien à cacher » et qu’ils répondraient « absolument tout ».

Pour sa part, M. Romano a réaffirmé que les preuves contre les deux accusés étaient « fort »L’avocat du plaignant a estimé que les deux joueurs de rugby « ne pourra pas justifier les blessures » sur son client, interrogé le dimanche 7 juillet, jour du dépôt de sa plainte. Selon le rapport médico-légal, Quinze blessures ont été enregistrées sur son corpsUne évaluation psychiatrique de la victime présumée n’a pas encore été réalisée en raison de l’absence d’expert immédiatement disponible, a précisé l’avocat, soulignant qu’il ne fallait pas l’oublier. « qu’elle est la victime, pas l’accusée ».

Cammile Bussière

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