Divertissement

Affaire Guillaume Meurice sur France Inter : Waly Dia s’en prend au patron de Radio France en direct

« Je pense que c’est seulement une émission d’une heure aujourd’hui, Charline, c’est un « Petit dimanche soir », alors ? » Peu avant le JT de 18 heures, terminant son « Grand atelier », Vincent Josse passe la main à Charline Vanhoenacker et donne le ton.

Dans la tourmente depuis la suspension de Guillaume Meurice qui attend une sanction disciplinaire pour sa plaisanterie répétée sur Benyamin Netanyahou, le meneur belge et ses amis sont toujours là à l’antenne tous les dimanches. Du mieux qu’ils pouvaient. Car, outre le micro coupé du Meurice, Aymeric Lompret, autre pilier de l’émission, le fait une nouvelle fois remarquer aux abonnés absents par solidarité. Il n’est pas le seul…

« Ce n’est plus un spectacle, c’est une partie du Mikado »

« Un demi-superbe dimanche soir », précise Charline Vanhoenacker en prenant l’air avec une équipe réduite de fait de moitié et un programme d’une heure et non de deux. « Allez, encore quatre. Non. Pas quatre émissions, quatre chroniqueurs», annonce-t-elle dans sa traditionnelle introduction.

« Dimanche dernier, j’ai dit qu’on roulait sur les jantes. Aujourd’hui on est sur le pare-chocs arrière » ironise le présentateur avant d’ajouter : « Quel autre salon propose un concept différent chaque semaine ? Sur RTL, « les Grosses Têtes » font toujours la même chose depuis 1915. La facilité… On est obligé d’en retirer délicatement un morceau chaque semaine en espérant que tout ne s’effondre pas. Ce n’est plus un spectacle, c’est une partie du Mikado. »

« Si vous voulez une chronique sur la gestion des ressources humaines… »

Elle tente ensuite quelques plaisanteries sur l’actualité : la dégradation de la note économique de la France, « le durcissement de l’assurance chômage », ou encore les déclarations de Marine Le Pen disant que « le FN a toujours été sioniste ». Puis tournez rapidement la page. « J’ai perdu l’habitude de rendre compte de l’actualité. En revanche, si vous voulez une chronique sur la gestion des ressources humaines, j’ai plein de blagues. » Et de conclure : « Alors malgré nous, on risque de prouver que les émissions sont comme des blagues : les plus courtes sont les meilleures »

L'humoriste du Grand Dimanche Soir sur France Inter, Guillaume Meurice, a comparu jeudi devant une commission de discipline.
L’humoriste du Grand Dimanche Soir sur France Inter, Guillaume Meurice, a comparu jeudi devant une commission de discipline. LP/Jean-Baptiste Quentin

La maîtresse de cérémonie fait alors le point sur les forces en présence. Ou en absence. Elle rappelle que Guillaume Meurice a été présenté jeudi devant la commission de discipline et que son sort sera déterminé dans quelques jours. « Enfin se pencher sur son sort, se pencher sur le nôtre en même temps », ajoute-t-elle avant d’informer les auditeurs qu’en signe de protestation, Aymeric Lompret, Giedré et Laelia Véron ne sont pas venus. « Cela dit, nous protestons aussi mais au micro », précise Charline Vanhoenacker. Waly Dia, il trépigne du pied, il n’est pas là depuis un moment. »

Elle ne pense pas qu’elle le dit si bien. L’émission continue presque comme si de rien n’était, jusqu’à ce que l’humoriste que l’animateur surnomme « le sulfate » prenne enfin la parole dans les dix dernières minutes pour évoquer la situation de l’équipe et de l’affaire du Meurice.

« Il y a des comédiens accusés de viol, mais c’est de lui qu’on parle »

« La dernière fois que je suis venu, on a appris que l’émission avait gagné 50 % d’audience. Un mois plus tard, je reviens, on a 50% de show en moins. C’est la seule émission où plus ça marche, moins on l’entend », lance-t-il d’emblée avant d’évoquer son camarade sanctionné : « Meurice est l’humoriste dont on parle le plus ces jours-ci. moment. Il y a pourtant des comédiens accusés de viol, mais c’est de lui qu’on parle… Apparemment, le petit Benyamin doit être préservé. Il a un petit cœur battant qui permet à son corps de fonctionner et d’envoyer des missiles sur des dizaines de milliers de civils innocents. »

Et continuez sur le même thème. « En France, si vous faites l’objet d’un mandat d’arrêt pour crimes de guerre (lancé par le procureur de la Cour pénale internationale contre Netanyahu et contre les dirigeants du Hamas) vous pouvez être invité à une actualité (référence à l’entretien du Premier ministre israélien sur LCI) En revanche, si vous faites une blague sur ce criminel de guerre, vous êtes banni de la radio. »

« Le plan de la dame est de nous libérer »

Waly Dia rappelle ensuite que la justice a débouté les plaintes pour « incitation à la haine » contre Guillaume Meurice. « Alors pourquoi Sibyle Veil, la présidente de Radio France, la radio d’État, décide-t-elle de ne pas tenir compte d’une décision de justice. Après j’ai vu que pendant trois ans, elle avait été conseillère de Nicolas Sarkozy… » Des sifflets retentissent dans la salle de l’émission qui se déroule en public. Charline Vanhoenacker proteste « non, non », tandis que l’humoriste continue. « Elle a appris la magie auprès de Dumbledore, je veux dire. » Éclat de rire général. « Et voilà, riez, c’est mieux », ajoute le leader du groupe.

Mais Waly Dia n’en a pas fini avec le patron de Radio France. « Le plan de la dame est de nous écarter, donc je ne sais pas si partir est la bonne stratégie si vous voulez énerver la direction. » Encore une salve d’applaudissements. « Il y a la fusion de l’audiovisuel public donc il faut qu’elle garde son poste, se fasse bien voir de l’étage du dessus, en l’occurrence par Rachida Dati », poursuit-il avant de conclure par une violente diatribe contre les politiques et indirectement contre Sibyle Veil, ancienne étudiante. de l’ENA : « J’en ai marre de me faire chier par des énarques serviles qui ne veulent rien faire de productif une fois sortis de l’école en faisant des ravageurs. Alors si tu veux que j’arrête de japper dans ce micro, il faudra que viens l’emporter. »

Le public applaudit sauvagement. « Je pense que le message est passé », ajoute Charline Vanhoenacker, apparemment gênée. Je tiens à rappeler à la police judiciaire et à la Présidence que je ne relis pas les textes. Vous savez, Aristote a dit : L’humour est une violence symbolique. C’est le genre de petite phrase pour éviter les réunions du lundi. Et pour me poser, 24 heures seulement me feraient du bien. » Le prochain spectacle est prévu le 16 juin. « Si tout va bien », conclut Charline Vanhoenacker.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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