Divertissement

Affaire Guillaume Meurice : l’humoriste de France Inter reste licencié

Deuxième avertissement, blâme, licenciement pouvant aller jusqu’à sept jours ou rupture anticipée de votre contrat à durée déterminée ? C’est l’éventail de sanctions que risque l’humoriste Guillaume Meurice pour avoir réitéré, en direct fin avril sur France Inter, sa plaisanterie sur Benyamin Netanyahou. Il avait déjà reçu un avertissement en novembre lorsque son premier sketch sur le Premier ministre israélien avait semé une controverse nationale.

Cette fois, le contexte avait changé : Guillaume Meurice expliquait justement dans son billet hebdomadaire qu’il avait le droit de faire sa plaisanterie puisque la justice avait classé sans suite la plainte pour « provocation à la violence et à la haine antisémite » et « injures publiques à l’encontre d’un antisémite ». -Caractère sémitique» avait alors été retenu contre lui. « Le procureur a dit que c’était bien, on peut en faire des mugs et des t-shirts », a plaisanté le complice de Charline Vanhoenacker.

La sanction envisagée n’a pas été précisée

Une insolence et une provocation de trop pour Sibyle Veil, PDG de Radio France, qui a lancé une nouvelle procédure disciplinaire. Jeudi 2 mai, l’humoriste a indiqué sur le réseau social pour faute grave. » Réunion qui a duré environ deux heures, ce jeudi 16 mai après-midi.

Au sortir de ce premier rendez-vous avec les ressources humaines, Guillaume Meurice a de nouveau annoncé sur X qu’il était « toujours interdit d’antenne jusqu’à nouvel ordre ». Il sera une nouvelle fois absent du prochain numéro du « Grand Dimanche Soir », l’émission d’humour dominicale de la radio publique.

« Ils n’ont pas précisé quelle était la sanction exacte envisagée. Ils ont quelques jours pour le faire et convoquer une commission disciplinaire», précise le syndicat SUD qui a soutenu le salarié. Dans un communiqué, l’organisation « s’étonne et s’indigne que les faits allégués aillent jusqu’à remettre en cause la loyauté de Guillaume Meurice ».

« Nous rappelons que la procédure engagée à son encontre a été classée sans suite le 22 avril. Nous considérons donc que la DRH de Radio France dispose d’éléments suffisants pour renoncer à une sanction pouvant aller jusqu’à la rupture anticipée du contrat de travail. La procédure disciplinaire se poursuit et nous saurons prochainement quelle suite Radio France entend donner à l’interview d’aujourd’hui », ajoute SUD, qui « continue de soutenir » l’éditorialiste. Sachant que plus la procédure est longue, plus la sanction risque d’être élevée.

Depuis le 2 mai, tous les comédiens se disputent « l’affaire du prépuce ». Deux clans s’opposent. D’un côté, des agacés, plus ou moins sévères, comme Sophia Aram, particulièrement en colère contre la « blague pourrie » du « gougnafier têtu » qui a remis « 1 euro dans le juke-box ».

De l’autre, les solidaires, plus ou moins véhéments. Jusqu’à Djamil Le Shlag qui a préféré démissionner en direct, estimant qu’« il n’y a pas plus de liberté d’expression sur CNews que sur France Inter ». Ils n’ont pas fini de se battre, puisque la procédure pourrait se terminer juste avant la dernière de la saison, prévue le 30 juin, qui s’annonce déjà animée.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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