Affaire Delphine Jubillar. Cédric Jubillar aux assises ? La Cour d’appel rendra sa décision le 26 septembre
La cour d’appel de Toulouse a examiné ce jeudi les compléments d’information dans l’épineuse affaire de la disparition de Delphine Jubillar, fin 2020, dans le Tarn. Elle rendra sa décision le 26 septembre, selon les avocats. L’audience de ce jeudi s’est déroulée à huis clos, sans la présence de l’accusé, Cédric Jubillar. Par ailleurs, le parquet a confirmé qu’il demandait le renvoi devant le tribunal de Cédric Jubillar.
Examinées ce jeudi, les compléments d’information ordonnés en février n’ont pas modifié la position du parquet qui « comportait évidemment tous les éléments graves et concordants (…) qui justifient un renvoi en cour d’assises », a estimé Philippe Pressecq, avocat d’un partie civile.
L’éventuel procès du mari de Delphine Jubillar pourrait désormais être programmé au premier semestre 2025.
Delphine Jubillar est toujours portée disparue
Cédric Jubillar est en détention depuis sa mise en examen le 18 juin 2021 pour le meurtre de son épouse, soit trois ans quasiment jour pour jour avant l’audience de ce jeudi. Le 21 novembre, les juges d’instruction décident de le renvoyer devant la cour d’assises du Tarn, pour y être jugé pour meurtre.
L’enquête n’a toujours pas permis de retrouver cette mère de deux enfants, alors âgés de deux et six ans. Malgré des recherches aériennes et souterraines, dans les lacs et rivières autour du village de Cagnac-les-Mines où vivait la famille, l’infirmière n’a pas été retrouvée depuis la nuit du 15 au 16 décembre 2020, en plein couvre-feu lié au Pandémie de covid-19.
Les sentiers ouverts sont « fermés »
Dans cette affaire sans corps, sans aveux, sans témoin, sans scène de crime, les enquêteurs sont néanmoins persuadés que Cédric Jubillar est l’auteur du crime. Avant sa disparition, Delphine Jubillar venait d’annoncer à son mari son intention de divorcer, une décision qu’il a eu du mal à accepter.
La cour d’appel de Toulouse a examiné ce jeudi les résultats de nouvelles investigations. À la suite d’une conversation suspecte entre un détenu de la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) et sa mère évoquant l’affaire, la cour d’appel a ordonné en février dernier d’explorer cette possible nouvelle piste. « Des contrôles ont été effectués et rien n’en est ressorti. Les conclusions ont été remises aux juges d’instruction en avril », a indiqué une source proche de l’enquête. « À partir du moment où il n’y a pas de corps, il faut démontrer qu’il n’y a pas d’autre hypothèse possible. Les voies ouvertes sont fermées», souligne une source judiciaire.
Cédric Jubillar clame son innocence
Depuis cette disparition, qu’il a lui-même signalée à la police, Cédric Jubillar clame son innocence. Ses avocats ont demandé à plusieurs reprises sa libération, soulignant qu’il n’existait aucune preuve irréfutable de sa culpabilité, appels systématiquement rejetés.
Cette disparition a suscité une vive émotion en France, à quelques jours des vacances de Noël, et quelques semaines après la condamnation de Jonathann Daval pour le meurtre de sa femme en Haute-Saône, qu’il avait longtemps nié en assumant le rôle d’époux. larmes.