Affaire Auradou-Jegou : l'expertise psychiatrique de la plaignante fragiliserait sa version des faits
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Affaire Auradou-Jegou : l’expertise psychiatrique de la plaignante fragiliserait sa version des faits

Affaire Auradou-Jegou : l’expertise psychiatrique de la plaignante fragiliserait sa version des faits

Le parquet, après avoir validé mardi un acte final – un rapport d’expertise psychiatrique et psychologique sur la plaignante – pourrait déclarer l’enquête close vendredi, et fixer une date pour examiner la demande de classement sans suite, selon des sources concordantes à Mendoza.

Cette audience devrait avoir lieu d’ici 5 à 10 jours, a estimé Rafael Cuneo Libarona, l’un des avocats argentins des joueurs.

« Lacunes en matière de crédibilité et de validité »

L’expertise de la plaignante, réalisée par des experts désignés par le parquet, a relevé « une série d’incohérences et de contradictions (…) qui dressent généralement un récit invraisemblable ». Les deux praticiens coauteurs ont relevé « un contenu contradictoire et incohérent dans l’explication des situations auxquelles elle a été confrontée », concluant que le récit « présente des lacunes de crédibilité et de validité ».

Hugo Auradou et Oscar Jegou sont accusés de viols aggravés car ils se trouvaient en groupe, survenus dans la nuit du 6 au 7 juillet dans une chambre d’hôtel de Mendoza (ouest), où le XV de France venait de disputer un match contre l’Argentine. Les joueurs ont affirmé depuis le début que les relations sexuelles avec la plaignante, qu’ils ont rencontrée dans une boîte de nuit, étaient consenties. D’abord placés en détention puis assignés à résidence, ils ont été libérés mi-août, puis autorisés à quitter l’Argentine en attendant la fin de l’enquête. Ils sont rentrés en France le 4 septembre.

Le rapport d’expertise met également à mal la spontanéité de la plaignante, relevant une « perméabilité au dire des autres », un « récit qui n’était ni libre ni spontané (…) et teinté d’influences extérieures évidentes, notamment de la part de son amie », avec laquelle elle avait eu une conversation « rieuse » peu après les faits.

Les psychologues décrivent une plaignante qui aurait été « influencée » et « évasive » au sujet des messages audio fournis par son amie. Elle a reconnu qu’elle n’aurait pas porté plainte si cette dernière ne l’avait pas convaincue qu’elle avait été victime d’agression sexuelle, notent les experts, notant que sa mère a également contribué à la convaincre.

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