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Affaire Auradou-Jegou : « Le plaignant ne s’est pas présenté aux examens », la demande de licenciement reportée

Bien qu’ils aient annoncé leur intention de déposer ce vendredi une demande d’abandon des poursuites auprès du procureur de Mendoza (Argentine), les avocats d’Hugo Auradou et d’Oscar Jegou devront attendre encore quelques jours. « Ce sera enfin pour ce mardi »a déclaré Rafael Cuneo Libarona, qui défend les deux joueurs français accusés de viol collectif aggravé par une femme de 39 ans.

« Un stratagème pour ralentir le processus judiciaire »

Après un premier contretemps, le conseil pensait pouvoir agir ce vendredi, mais le rapport des expertises psychologiques et psychiatriques réalisées sur la plaignante – élément clé de l’enquête – n’a finalement pas pu être finalisé. « Elle ne s’est pas présentée aux examens », assure l’avocat, qui dénonce « un stratagème (du parquet) visant à ralentir le processus judiciaire ».

Mauricio Cardello, qui représente la victime présumée, a évoqué « un problème d’horaire pour les professionnels de santé » qui sont censés discuter des résultats des expertises avant de les verser au dossier. Sauf contretemps, ces analyses seront finalisées ce mardi. « Nous allons déposer immédiatement la demande de non-lieu », insiste Rafael Cuneo Libarona.

Ce dernier estime que ses clients pourraient être lavés de tout délit quelques jours plus tard, « entre vendredi 30 août et mardi 3 septembre », et rentrer en France « immédiatement » après l’annonce de la décision, qui reviendra à la juge Eleonora Arenas.

Nouveau témoignage en faveur d’Auradou

Jeudi, un nouveau témoignage a été apporté : celui d’une femme qui a partagé, avec le complice Jean-Baptiste Gros, Hugo Auradou et la plaignante, le trajet en taxi entre le Wabi Fun Club, où les deux se sont rencontrés, et l’hôtel Diplomatic, lieu des faits présumés. « Elle a dit n’avoir rien vu d’étrange », relate German Hnatow, l’un des avocats des rugbymen. Selon elle, la plaignante et Hugo n’ont pas cessé de s’embrasser pendant tout le trajet, en riant et en souriant, comme un couple normal. Selon elle, l’intention des deux était claire : avoir des relations sexuelles une fois arrivés à l’hôtel ». « Elle avait peu de souvenirs », souligne Mauricio Cardello, l’avocat de la plaignante. « Elle a dit qu’elle était ivre ».

Hugo Auradou et Oscar Jegou, tous deux âgés de 21 ans, assignés à résidence du 17 juillet au 12 août, ont été remis en liberté conditionnelle en début de semaine dernière par le parquet de Mendoza. Ce dernier a estimé que « la première version de la plaignante (sa déclaration du 7 juillet) était affaiblie par divers éléments de preuve », dont des témoignages, des images de vidéosurveillance, des messages audio et les conclusions du rapport médico-légal.

Le parquet a également relevé « l’existence de contradictions notables, d’incohérences, de zones d’ombre, voire d’explications insuffisantes » dans le dossier, jugé trop faible pour justifier le maintien en détention surveillée des deux joueurs.

Toujours visés par l’enquête, le deuxième-ligne palois et le troisième-ligne rochelais ont interdiction de quitter l’Argentine et d’approcher la plaignante pendant l’enquête. Les faits qui leur sont reprochés se seraient déroulés dans la nuit du 6 au 7 juillet dans la chambre 603 de l’hôtel Diplomatic de Mendoza, à l’issue d’une soirée festive suivant le test-match remporté par le XV de France face aux Pumas (28-13). Les deux joueurs clament leur innocence, reconnaissant une relation sexuelle consentie avec la victime présumée mais niant tout acte de violence.

Cammile Bussière

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