Affaire Auradou-Jegou : l’assistante de Galthié entendue comme témoin
Après Antoine Frisch, Giorgi Beria et Jean-Baptiste Gros, un autre membre du XV de France a été auditionné via Skype ce jeudi dans l’affaire Oscar Jegou – Hugo Auradou. Il s’agit de Patrick Arlettaz, l’un des assistants de Fabien Galthié, entendu comme témoin par le procureur de la République de Mendoza.
Le 7 juillet au matin, le technicien « s’est retrouvé dans l’ascenseur » avec la femme accusant les deux rugbymen de viol collectif aggravé, raconte German Hnatow, l’avocat de ce dernier. « C’était un témoignage important », ajoute-t-il, « car il s’est produit juste après les faits présumés », survenus cette nuit-là dans la chambre 603 de l’hôtel Diplomatic de Mendoza, dans le centre-ouest de l’Argentine, où les Bleus avaient remporté la veille leur match test contre les Pumas (28-13).
« Elle était normale, souriante »
Selon l’avocat, Patrick Arlettaz « n’a rien vu d’anormal » dans le comportement ou l’apparence de la plaignante, une femme de 39 ans. « Elle descendait du sixième étage et il est monté dans l’ascenseur du deuxième étage », a-t-il précisé. « Il n’a vu aucune trace de coup, ne l’a pas vue pleurer, se plaindre ou avoir peur. Rien. Bien au contraire. Elle était normale, souriante. Elle l’a salué quand il est monté. C’est un coach, donc quelqu’un qui fait attention aux détails, très observateur, avec une bonne mémoire. Ils étaient l’un à côté de l’autre. Il a également précisé que personne dans la délégation française n’avait rien vu ou entendu pendant leur séjour à l’hôtel ».
« Le témoignage n’apportait pas grand-chose, il n’était pas pertinent, ils sont restés ensemble dans l’ascenseur pendant 15 secondes », a déclaré Mauricio Cardello, avocat de la victime présumée. Interrogée le 6 août par le parquet local, la victime a déclaré avoir été « sous le choc » lorsqu’elle a quitté les lieux des faits présumés. « Vers 8h30 » pour rentrer chez elle. Elle accuse Oscar Jegou et Hugo Auradou de l’avoir forcée à avoir des relations sexuelles et d’avoir commis de multiples violences.
En résidence surveillée à Mendoza depuis le 17 juillet, les deux Français, qui clament leur innocence, ont été libérés ce lundi par le procureur de la République. Ils restent sous enquête et ne peuvent quitter l’Argentine ni contacter la plaignante pendant l’enquête. Ce vendredi, les évaluations psychologiques et psychiatriques initiées mardi sur la victime présumée se poursuivront.