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Affaire Auradou-Jegou : ce que révèlent les dernières audiences avant une éventuelle demande de non-lieu

Affaire Auradou-Jegou : ce que révèlent les dernières audiences avant une éventuelle demande de non-lieu

Les résultats des expertises psychiatriques d’Hugo Auradou et d’Oscar Jegou, ainsi que de la femme qui les accuse de viol, sont attendus ce vendredi 23 août.
Les avocats des deux rugbymen français pourraient alors déposer une demande de non-lieu.
Nous faisons le point sur l’enquête où les deux versions continuent de s’opposer.

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Deux joueurs du XV de France accusés de viol en Argentine

À qui la justice donnera-t-elle raison ? Ce vendredi 23 août, les avocats d’Hugo Auradou et d’Oscar Jegou pourraient en tout cas déposer une demande de non-lieu, après la publication des résultats des expertises psychiatriques de leurs clients et de la plaignante, qui les accuse de « viol collectif aggravé ». Or, les toutes dernières audiences, que TF1 a pu consulter, continuent de voir des récits contradictoires sur ce qui s’est passé dans la nuit du 6 au 7 juillet.

Relations consensuelles ?

Vers 5h30 du matin, Hugo Auradou et le plaignant, un Argentin de 39 ans, sont arrivés à l’hôtel de Mendoza où séjournait le XV de France dans le cadre de sa tournée estivale. Des images de vidéosurveillance les montrent en train de s’embrasser dans l’ascenseur. « On entre dans la pièce tranquillement. On s’embrasse, tout le monde se déshabille », a déclaré le rugbyman de 21 ans lors de son audition. « Il ouvre la porte, m’attrape par le cou et les cheveux et me jette sur le lit. » a déclaré la plaignante, qui a assuré qu’elle avait alors insisté pour partir.

« Je lui ai dit : laisse-moi rentrer à la maisonIl ne l’a pas fait et m’a traité comme un morceau de viande. Il m’a étranglé, je ne pouvais plus respirer. Il m’a giflé et violé. la femme a continué. Mais pour Hugo Auradou, la relation était consensuelle et sans violence.

La question de la violence

A 5h37, Oscar Jegou, âgé lui aussi de 21 ans, entre également dans la salle. « La fille est entrée dans mon lit, m’a enlevé mes sous-vêtements (…) le plaisir était réciproque. Puis nous avons eu des rapports sexuels qui ont duré cinq minutes »a-t-il expliqué. La femme, elle, a accusé les deux hommes de l’avoir forcée.

« L’autre joueur s’est déshabillé, Hugo m’a jeté à terre, il m’a attrapé par les cheveux pour que je lui fasse une fellation (…) Ils me frappaient tous les deux »Alors que les questions lors des audiences portaient sur la question cruciale du consentement, les acteurs « n’ont jamais été en mesure de répondre (à la question de savoir) s’ils avaient demandé à la victime si elle était d’accord ou non »a déploré Me Romano, l’avocat du plaignant.

  • Les joueurs de rugby français Oscar Jegou et Hugo Auradou.

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Vers 8h40, après les faits, un autre extrait de la vidéosurveillance montre la plaignante entrer dans l’ascenseur de l’hôtel. Un membre du staff du XV de France y monte également. Entendu, cet assistant de Fabien Galthié, qui passe donc 25 secondes aux côtés de la femme, dit ne pas avoir « je n’ai rien vu d’étrange ».

Sur le plan médical, des blessures ont bien été constatées sur le corps de la plaignante. Mais dans un communiqué, le parquet ne les interprète pas nécessairement comme des signes de violence. Il relève que la femme « souffre d’une maladie qui expliquerait la présence d’hématomes à un moment donné. »


A.Lo. | Reportage TF1 Jeanne Quancard, Dimitri Krière

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