aéroport, hôpital, pompiers, SNCF… Ces agents qui demandent « la même prime » que la police

Alors que policiers et agents de la RATP ont obtenu gain de cause sur la question des primes lors des JO de Paris, d’autres secteurs publics réclament mieux.

Journée sombre mardi 21 mai dans les transports en commun franciliens. Les syndicats de la SNCF avaient appelé à la grève pour les « primes JO », ces primes que percevront les cheminots lors des Jeux olympiques et paralympiques de Paris. Pour l’instant, la direction propose 50 euros brut par jour et 200 à 500 euros de plus selon les périodes, mais cela reste insuffisant selon les syndicats.
Avec les JO, plusieurs métiers particulièrement mobilisés cet été réclament une contribution et n’hésitent pas à faire pression sur le gouvernement.

A la RATP d’abord, direction et syndicats sont parvenus à un accord la semaine dernière. En moyenne, les agents qui travaillent entre le 22 juillet et le 8 septembre recevront une prime de 1 000 euros brut, et jusqu’à 2 500 euros pour les conducteurs les plus mobilisés à condition de renoncer aux congés pour toute la période. Quant aux policiers déployés en Île de France pour les Jeux, policiers et gendarmes pourront percevoir jusqu’à 1 900 euros via diverses compensations. La semaine dernière, les éboueurs parisiens ont également obtenu gain de cause avec des primes allant de 600 à 1.900 euros, entraînant la levée du préavis de grève qui menaçait la période olympique.

Si pour eux, les plaintes ont porté leurs fruits, d’autres secteurs n’ont pas eu la même chance. A l’APHP par exemple, la direction promet aux salariés des primes exceptionnelles mais avec des montants très variables selon les statuts. Cela va de 800 euros brut, pour les salariés de catégorie C, comme les agents d’entretien, jusqu’à 2.500 euros pour les médecins. Cela fait grincer des dents les syndicats qui dénoncent une prime discriminatoire. Les conditions d’obtention de ce bonus sont également mises en avant. « Dans les hôpitaux parisiens pour avoir la prime il faut n’avoir eu que deux semaines de vacances, il faut être dans un service dédié et avoir travaillé cinq jours, donc il y a plein de critères très drastiques »explique Kathy Legac, co-secrétaire générale du syndicat Sud-Santé de l’APHP, qui réclame que tous les agents du service public soient dans le même bateau.

« On ne peut pas négocier une prime pour les policiers différente des primes pour les personnels hospitaliers, différentes de ceux qui seront en déplacement comme les cheminots ou les agents de la RATP. »

Kathy Legac, co-secrétaire générale du syndicat APHP Sud-Santé

sur franceinfo

« Chaque agent impliqué pour les Jeux Olympiques aurait dû avoir la même prime et il ne devrait y avoir aucune disparité ni concurrence entre eux », ajoute Kathy Legac. La même prime pour tout le monde, ça pourrait être compliqué.

D’autres professions aimeraient également avoir leur part. Les agents de l’aéroport parisien ont par exemple également appelé à la grève mardi 21, mais sans perturbation majeure des vols. Demande similaire pour les pompiers qui ont manifesté dans les rues de Paris jeudi dernier. Ils disent vouloir être traités comme des policiers et des gendarmes avec des primes pouvant aller jusqu’à 1 900 euros.