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Adrien Quatennens évoque une « marche populaire vers Matignon », suscite la colère de Marine Le Pen

L’ex-député LFI du Nord a mis en garde Emmanuel Macron, mardi 9 juillet, brandissant le spectre d’une manifestation à Matignon si le NFP n’arrivait pas au pouvoir. « Un climat de menaces et d’intimidations », dénonce Marine Le Pen.

Une proposition qui ne passe pas ? Alors qu’Emmanuel Macron n’a toujours pas appelé le Nouveau Front populaire (NFP) à ses responsabilités après l’arrivée en tête du syndicat de gauche aux législatives, l’ancien député LFI Adrien Quatennens a évoqué l’idée d’une « grande marche populaire vers Matignon » sur X, mardi 9 juillet.

L’ancien parlementaire du Nord, qui n’a pas été investi par le NFP cette année, affirme qu’Emmanuel Macron « veut nous voler la victoire et manœuvre pour bloquer la mise en œuvre du programme du Nouveau Front populaire ».

« Ces appels à l’insurrection sont inacceptables »

Malgré la défaite des macronistes, ces derniers pourraient bel et bien s’allier aux Républicains pour gouverner. LR réfléchit à un « pacte législatif » et l’ancien Premier ministre Édouard Philippe a plaidé pour un « accord technique » avec les membres de son ancien parti.

« Le seul souverain que connaît la République, le peuple, doit le faire céder » (Emmanuel Macron), dit Adrien Quatennens.

Des propos qui ont provoqué l’ire de Marine Le Pen. « L’extrême gauche, minoritaire en voix et en sièges, exige d’exercer le pouvoir et d’imposer son programme alors qu’elle n’a pas la légitimité électorale pour le faire », explique celle qui devrait être reconduite à la tête du groupe du Rassemblement national à l’Assemblée.

« Après avoir élu les députés du NFP, Emmanuel Macron porte une lourde responsabilité dans ces appels inacceptables à l’insurrection, ce climat de menaces et d’intimidation », dénonce-t-elle sur X.

Sur BFMTV, Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, a dénoncé le « trumpisme de gauche ». « Même mère Le Pen, le bloc bourgeois a peur du peuple ! », a réagi Adrien Quatennens dans la nuit de mardi à mercredi. « Suggérer dans un tweet qu’ils doivent poursuivre leur mobilisation dans la rue pour réclamer ce qui leur est dû (la mise en œuvre d’un programme arrivé en tête aux élections) devient un ‘appel à l’insurrection’ ! Ils sont fous ! »

Un avertissement du Nouveau Front Populaire

L’ancien député du Nord n’est pas le seul à avoir suggéré des mobilisations populaires en cas de non arrivée au pouvoir du Nouveau Front populaire. « Si on n’a pas un accord d’Emmanuel Macron pour laisser un gouvernement diriger, c’est impossible (…) J’appelle à l’intervention populaire, des forces sociales, des mouvements syndicaux », a déclaré Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, sur RTL ce mardi 9 juillet.

Dans un communiqué, le PFN a « solennellement mis en garde le président de la République contre toute tentative de détournement des institutions ». L’alliance estime que si Emmanuel Macron « persiste », ce serait « une trahison de l’esprit de notre Constitution et un coup d’État démocratique auquel nous nous opposerions de toutes nos forces ».

Ces avertissements et éventuels appels à la mobilisation peuvent aussi être vus comme un rappel historique. En 1936, ce sont les grèves ouvrières lancées avant la formation du gouvernement de Front populaire qui ont abouti aux accords de Matignon, à l’instauration des congés payés et de la semaine de 40 heures.

La « marche populaire vers Matignon » peut aussi rappeler la Marche des femmes sur Versailles lors de la Révolution française en 1789. Une référence déjà utilisée par Jean-Luc Mélenchon en octobre 2022 et qui avait été critiquée à l’époque par ses partenaires de Nupes.

Cammile Bussière

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