On croirait la vie deAdriana Karembeu écrit pour le cinéma. Née en Tchécoslovaquie avant la chute du mur de Berlin, l’étudiante en médecine a été remarquée par le recruteur d’une agence de mannequins française lors d’un concours de beauté. La jeune femme s’envole ensuite pour Paris et devient l’égérie de grandes marques, parmi lesquelles Karl Lagerfeld, Givenchy, Thierry Mugler, Rochas ou encore Lanvin.
À mesure que sa popularité explose, elle diversifie ses activités. Le cinéma lui ouvre ses portes au milieu des années 90. Adriana Karembeu est passée devant la caméra de Robert Altman (Prêt à porter) change alors radicalement de registre en Astérix aux Jeux Olympiques une décennie plus tard. Elle décroche alors une place de choix au classement des personnalités préférées des Français grâce à ses activités caritatives.
L’expérience la plus traumatisante d’Adriana Karembeu
Adriana Karembeu raconte cette ascension stratosphérique vers la gloire une autobiographie, Gratuitpublié ce jeudi 2 mai 2024. Il revient notamment sur ses débuts à l’écran. L’ex-mannequin se souvient notamment l’une des expériences les plus traumatisantes de sa vie. « Un jour, mon agent m’a demandé de rencontrer un réalisateur pour un projet. Je vais seul chez lui pour le rendez-vous, je suis assez naïf pour ne pas me méfier car c’est l’après-midi », elle commence.
Le reste est cauchemardesque : « Je sonne à sa porte. Le réalisateur, qui a déjà plusieurs films à son actif, m’accueille avec le sourire, m’invite à entrer et à m’asseoir. Après une brève discussion sur le scénario, il se lève et se rapproche de moi. sur le divan. met sa main sur son genoupuis se jette soudain sur moi, m’embrassant violemment. je sens sa salive sur mon visage et ma poitrine« . L’histoire effrayante de l’ancien top model ne t’arrête pas là…
Adriana Karembeu : « Au fond de moi, je crie de toutes mes forces »
« Choqué qu’il ait osé l’attaquer », Adriana Karembeu « repousse avec force » son agresseur. Elle dit : « J’ai trente-cinq ans et j’ai rassemblé la force nécessaire pour repousser ce fameux prédateur et m’échapper. Si j’avais eu vingt ans, je pense que j’aurais été plus profondément affecté. » De retour chez elle, la jeune femme reste prosternée de longues heures et décide de ne jamais dévoiler cette séquence particulièrement violente pour mieux l’oublier.
Le traumatisme a saisi Adriana Karembeu à la gorge lorsque son chemin croise à nouveau celui du réalisateur des années plus tard. « Quelques jours plus tard, alors que je garde toujours le silence sur cette agression, nous (elle et son mari Christian Karembeu, ndlr) faisons un dîner romantique au restaurant. Et là, comme un coup de poing dans le ventre, je vois ce réalisateur français franchir le seuil, se diriger vers notre table, faire absolument comme si de rien n’était« . L’homme salue ensuite le couple « avec un air obscène ». « Je reste impassible, même si au fond de moi, je crie de toutes mes forcess« , conclut l’ambassadeur de la Croix Rouge Françaisesans révéler l’identité du cinéaste.