ACTUALITÉ FRANCETV. Emmanuel Macron « reconnaît » dans une lettre « le massacre » des tirailleurs africains à Thiaroye en 1944, affirme le président du Sénégal
Bassirou Diomaye Faye a expliqué à France 2 qu’elle espérait une « collaboration franche et complète de la France » pour « la manifestation de toute la vérité ».
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Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a annoncé dans un entretien à France 2, jeudi 28 novembre, qu’Emmanuel Macron « reconnaît » dans une lettre le massacre des tirailleurs africains à Thiaroye en 1944. Le chef de l’Etat estime qu’ilÉla « doit ouvrir la porte à une parfaite collaboration pour la manifestation de toute la vérité sur cet événement douloureux ».
Le 1er décembre 1944, les forces coloniales françaises ouvrent le feu sur le 1er décembre 1944. 600 Des tirailleurs africains se sont rassemblés pendant deux semaines dans un camp de cette ville du Sénégal à leur retour du front, alors qu’ils réclamaient le paiement de leurs arriérés de soldes et de diverses primes et indemnités de combat.
Les autorités françaises de l’époque avaient reconnu la mort d’au moins 35 personnes. personnes. Plusieurs historiens avancent un nombre de victimes beaucoup plus élevé, pouvant atteindre plusieurs centaines.
Dans la lettre, que France Télévisions a pu consulter, Emmanuel Macron estime que « La France doit reconnaître que ce jour-là, l’affrontement entre soldats et tirailleurs qui réclamaient le paiement de l’intégralité de leur solde légitime, a déclenché une chaîne d’événements qui ont abouti à un massacre..
Le président français se félicite également « la mémoire de tous les tirailleurs, du Sénégal et d’ailleurs, vaillants combattants qui ont pris une part prépondérante, aux côtés des troupes de la France Libre et de nos alliés, à la Libération de la France ».
« Forcément, il y a quelque chose qui a été caché, on a régulièrement essayé de mettre une couverture en plomb »estimé Bassirou Diomaye Faye. Le président sénégalais espoir de collaboration « libre et entière de France ».
En juillet, six tirailleurs africains tués à Thiaroye ont été reconnus à titre posthume comme « morts pour la France », une décision mémorielle sans précédent. Déjà en 2014, François Hollande, alors président de la République, se rendait au mémorial érigé sur place, et reconnaissait un « une répression sanglante » commis par des militaires français.
Si Emmanuel Macron décline l’invitation du Sénégal, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot représentera la France à la cérémonie commémorative du 80 ans de ce massacre, dimanche à Thiaroye.