François Thierry, l’ancien patron de la drogue, a été acquitté ce vendredi 27 septembre. Depuis lundi, il comparaît devant le tribunal correctionnel du Rhône pour avoir organisé une fausse garde à vue d’un trafiquant de drogue.
François Thierry, l’ancien patron de la drogue, a été acquitté ce vendredi 27 septembre. Il est jugé depuis lundi devant le tribunal correctionnel du Rhône à Lyon pour avoir organisé une garde à vue frauduleuse d’un trafiquant de drogue, recruté comme informateur.
La mesure était « procédure irrégulière« mais il y en avait »aucune intention frauduleuse« parce qu’elle l’était »prise en accord avec le parquet de Paris« , a conclu le président du tribunal correctionnel du Rhône, Eric Chalbos.
Le procureur général Vincent Auger avait cependant requis quatre ans de prison avec sursis. Dans son réquisitoire, il a dénoncé un «catastrophe policier et judiciaire« alimenté par »mégalomanie » Et « une dérive éthique » par François Thierry. Le représentant du ministère public avait également demandé l’interdiction définitive, avec effet immédiat, de l’ancien chef des stupéfiants d’exercer des fonctions publiques.
François Thierry a comparu pour faux en écrit par personne dépositaire de l’autorité publique et destruction de preuves, passible de 15 ans de prison. Il lui était reproché d’avoir établi un faux procès-verbal de garde à vue pour justifier l’extraction de prison, en avril 2012, de sa principale informatrice, Sophiane Hambli,dans le but de suivre une livraison de médicament.
L’une des questions centrales du procès était de déterminer quelles informations François Thierry avait communiquées à l’autorité judiciaire lors de l’extraction de son informateur. Ce dernier, depuis 96 heures, aurait été hébergé dans un hôtel et aurait passé plusieurs appels liés à une livraison de drogue en provenance du Maroc, dont il avait signalé à François Thierry. Lorsque la résine de cannabis arrive de nuit en zodiac sur une plage d’Espagne, la police espagnole la réceptionne, la stocke dans un commissariat avant d’être livrée, par petits lots, aux trafiquants dans une villa d’Estepona, près de Marbella. Malgré les étiquettes placées sous les wagons, seules 1,9 tonnes sur six seront finalement interceptées.
Aujourd’hui en charge de la stratégie numérique de la police nationale, François Thierry avait reconnu les faits, mais contesté toute infraction, affirmant que le parquet de Paris avait validé chacune des étapes d’une garde à vue fictive.