« J’ai clairement dit au laboratoire Servier que je ne souhaitais pas qu’ils vendent du Biogaran », a-t-il déclaré sur RMC. « S’ils le souhaitent, je serai extrêmement ferme et j’examinerai toutes les conditions qui peuvent être imposées » à une vente de Biogaran, qui fournit « un générique sur trois » vendu en France et sous-traite plus de 8 000 salariés en » 39 usines» dans le pays, a ajouté le ministre.
Peu connu du grand public, Biogaran est un géant des médicaments génériques, c’est-à-dire des traitements tombés dans le domaine public et dont la fabrication n’est pas réservée au titulaire de leur brevet. Selon plusieurs médias, dont Les Échos et RMC, Servier l’a mis en vente depuis plusieurs mois et au moins deux acheteurs indiens sont en lice.
» Je regrette «
Interrogé jeudi, Servier a assuré qu’« aucune décision » n’avait été prise, tout en rappelant son attention à « maximiser le potentiel » de ses activités.
« Ce qui m’énerve le plus, c’est que depuis des mois on met en place une politique volontariste pour faire venir en France les grands laboratoires pharmaceutiques, Pfizer, AstraZeneca, Novo Nordisk, ils viennent en France et c’est le moment que choisit le laboratoire Servier pour vendre. (…). Je le regrette », a observé Roland Lescure, soulignant l’importance du maintien des sites de production en France.