acheter du neuf au prix de l’ancien
Frais de notaire gratuits, cuisines équipées incluses dans le prix ou encore réductions de 3 000 à 4 000 euros par pièce : telles sont les offres proposées actuellement par les promoteurs afin d’attirer les acheteurs. Celles-ci ont en effet drastiquement diminué ces derniers mois en raison de la difficulté d’accès au crédit qui a touché l’ensemble du secteur immobilier.
La disparition, prévue pour fin décembre, du dispositif Pinel, qui permet d’acheter un logement pour le louer à un prix abordable et bénéficier d’un avantage fiscal, a également découragé les investisseurs. Avant 2022, la moitié des logements neufs étaient vendus à des ménages qui louaient le logement à un prix abordable en échange d’un avantage fiscal. Ils ne représentent désormais plus qu’un tiers des acheteurs. « D’habitude, on avait la perspective d’un nouveau système avec la loi de finances, mais ce n’est pas le cas cette fois-ci »regrette Pascal Boulanger, président de la Fédération des promoteurs immobiliers.
Les promoteurs s’adaptent à cette situation défavorable et ont réduit leur offre, mais ils ont encore des logements à vendre, et « un promoteur doit absolument vendre pour écouler son stock, sinon cela lui coûte très cher »explique Antoine Guillorit, directeur stratégique du promoteur francilien Interconstruction. Une aubaine pour ceux qui souhaitent acheter, que ce soit pour y vivre ou pour louer.
Des performances énergétiques inégalées
Dans certaines villes, l’écart de prix entre les logements anciens et les logements neufs s’est réduit au point où le neuf est à peine plus cher que l’ancien. Citons par exemple Bordeaux : le prix moyen de l’immobilier ancien dans la ville se situe entre 3 000 et 5 000 euros le mètre carré, selon le site d’estimation Meilleurs Agents, mais de nouveaux programmes sont annoncés à proximité de la gare Saint-Jean. à 4 000 euros le mètre carré par Marignan Immobilier.
Même chose à Suresnes (Hauts-de-Seine), en banlieue parisienne, où Icade commercialise un programme autour de 7 600 euros le mètre carré, alors que les prix moyens dans la ville tournent autour de 7 000 euros le mètre carré. A Dijon, les prix des immeubles neufs et anciens tournent tous deux autour de 3 000 euros le mètre carré.
Par rapport à l’ancien, le nouveau offre l’avantage d’une performance énergétique inégalée : « Acheter du neuf, c’est la certitude de ne pas avoir à dépenser beaucoup d’argent en chauffage »assure Fabrice Aubert, directeur général adjoint de Nexity. Et si l’on souhaite réaliser des travaux pour améliorer la performance énergétique d’une maison ancienne, cela revient plus cher que d’en acheter du neuf dans certaines villes.
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