« Accusé de tous les maux, le « surtourisme » serait-il le nouvel avatar du mépris de classe ? »
CHRONIQUE – Le touriste est le bouc émissaire coupable de tous les maux : il dégrade l’environnement, fait grimper les prix des restaurants et aggrave la pénurie de logements dans les villes.
Bonne nouvelle, les touristes internationaux n’ont jamais été aussi nombreux à parcourir le monde. Ils auront franchi une frontière cette année selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). On retrouvera, au moins, le record de 2019, avant que la pandémie de Covid de 2020 ne fasse chuter le nombre de voyages de 70 %. Mauvaise nouvelle, ces pèlerins sont de plus en plus fréquemment accueillis comme un chien dans un bowling. A Barcelone – 1,7 million d’habitants et 12 millions de touristes en 2023 – les Catalans ont manifesté le 6 juillet, arborant des banderoles hostiles : « Réduisons le tourisme maintenant ! Des touristes en dehors de nos quartiers ! » Ils se plaignent de l’augmentation des loyers, de 68% en dix ans selon la mairie, à cause des locations touristiques via Airbnb et autres plateformes.
Au Japon, où la chute du yen aura permis d’attirer plus de 30 millions…
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