Divertissement

Accusé de plagiat, le film « Sous la Seine » ne sera pas retiré de Netflix, décide le tribunal

Le film français le plus regardé sur Netflix, « Sous la Seine », continuera d’être disponible sur la plateforme, a décidé mercredi le tribunal judiciaire de Paris, rejetant la demande en référé du réalisateur Vincent Dietschy qui accusait la plateforme de plagiat. Dans cette procédure d’urgence, la justice ne s’est pas prononcée sur le fond de ce film, avec Bérénice Bejo, sur un requin tueur qui sévit pendant les Jeux olympiques de Paris.

Mais elle a jugé « irrecevable » la demande de M. Dietschy et de sa coscénariste Emily Barnett d’en interdire la diffusion, car ils s’en prenaient à la branche française de Netflix et non au siège européen de la plateforme américaine, basé aux Pays-Bas. « La société SAS Netflix France n’est ni l’opérateur, ni l’éditeur, ni l’hébergeur de la plateforme Netflix qui apparaît comme la société Netflix International BV », souligne l’ordonnance de référé, consultée par l’AFP.

Dans une procédure distincte, Vincent Dietschy a déposé une plainte au fond contre les producteurs du film réalisé par Xavier Gens. M. Dietschy, réalisateur de « Julie est amoureuse » (1998) et « Didine » (2008), estime que le scénario de « Sous la Seine » s’inspire d’un de ses projets, « Silure », qui date de 2011.

 » Le projet Poisson-chat (…) a la même histoire”

Selon l’argument des plaignants devant les juges des référés, « le projet Poisson-chat (…) a la même histoire, les mêmes personnages et plusieurs scènes identiques au film Sous la Seine qu’ils considèrent donc comme étant « parasitaires », une notion proche du plagiat et de la concurrence déloyale. Un argument contesté par Netflix qui affirme que « les similitudes mises en avant par le requérant sont discutables » et « qu’il n’existe aucune preuve permettant de prouver qu’un tiers a eu accès à l’œuvre de M. Dietschy ».

Le projet « Silure » s’appuie sur l’histoire d’une jeune policière, plongeuse à la brigade fluviale de Paris, confrontée à un gigantesque poisson-chat agressif. Le blockbuster raconte comment, à la veille des Jeux olympiques de Paris, « un brillant scientifique est alerté par une jeune militante dévouée à l’écologie, de la présence d’un grand requin dans les profondeurs du fleuve », détaille le synopsis.

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Selon la plateforme de streaming, « Sous la Seine » compte plus de 84 millions de vues, ce qui en fait le 4e film non anglophone le plus regardé sur Netflix.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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