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accusé de « parachutisme », un candidat RN incapable de nommer 10 communes de sa circonscription

accusé de « parachutisme », un candidat RN incapable de nommer 10 communes de sa circonscription

L’ancien chroniqueur de CNews Guillaume Bigot défend « l’union des droites » dans le Territoire de Belfort, où ses adversaires locaux ne l’ont pas épargné lors d’un débat.

Chaque élection a son lot de parachutes. Dernier accusé, Guillaume Bigot, ancien éditorialiste de CNews, désormais candidat à « l’union des droites » sous les couleurs du Rassemblement national (RN) dans la 2e circonscription du Territoire de Belfort. Si, du fait de la campagne, les partis ne se laissent aucun répit, la nouvelle recrue nationaliste a été prise en flagrant délit d’ignorance des places où elle se présente.

Lors d’un débat organisé mercredi soir par France 3 Franche-Comté, les origines parisiennes de Guillaume Bigot ont fait l’objet de vives attaques de la part de ses adversaires. Alors que le souverainiste déclare suivre les traces de l’ancien ministre Jean-Pierre Chevènement, député de circonscription de 1988 à 2002, sa concurrente centriste, Josée Martinez (MoDem), l’arrête net : «Vous êtes loin du chevènementisme». Rebond immédiat du candidat LR, Didier Vallverdu, qui a réorienté la charge vers l’ancrage territorial de son adversaire lepéniste. « Il n’est pas seulement loin du chevènementisme, il est aussi loin de Paris, on le rappellera encore »a lancé le maire de Rougemont-le-Château (Territoire de Belfort) et vice-président du Conseil départemental.

« Ça y est, c’est le parachutisme »

Sentant un procès se profiler, Guillaume Bigot a tenté de désamorcer lui-même la polémique. « Ça y est, c’est le parachutage. Cela ne me dérange pas de parler de parachutisme, cela ne pose aucun problème. Je suis très à l’aise puisque j’ai volontairement choisi le Territoire de Belfort”, répond-il aussitôt. Et de renvoyer son détracteur à ses propres origines territoriales : « Je crois que vous n’êtes pas vous-même originaire du Territoire de Belfort et que vous pouvez représenter le Territoire de Belfort sans en être un. » Une tentative de déstabilisation infructueuse depuis LR « J’y ai vécu 27 ans ». « Je n’y suis pas arrivé il y a une semaine, je ne l’ai pas découvert entièrement par hasard »s’est moqué Didier Vallverdu.

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S’il expliquait qu’il n’aurait pas « jamais présenté aux élections locales » (les élections législatives sont une élection nationale, ndlr), l’essayiste peine à convaincre ses adversaires de la sincérité de son engagement auprès du territoire terrifortin. « Connaissez-vous les associations locales ? Pouvez-vous nous citer 10 communes du district ? limogé le député sortant de l’Insoumis, Florian Chauche, candidat à sa succession. Une question dans un premier temps esquivée par l’intéressé avant d’être posée à nouveau par le journaliste qui modérait le débat. « Non. Je ne suis pas là pour répondre aux questions. C’est normal, je viens d’arriver. » » essaya Guillaume Bigot. Avant de continuer : « On m’a posé la question de savoir où je voulais courir. J’aurais pu me présenter dans une circonscription où il était plus facile de gagner. Je voulais y aller car le Territoire de Belfort me semble vraiment résumer tous les problèmes français.»

En réalité, le Rassemblement national est arrivé premier dans le département aux dernières élections européennes, avec 36,85% des suffrages. Aux législatives de 2022 déjà, la candidate lepéniste Sophie Carnicier avait réussi à arracher 48,63% des voix au second tour, derrière l’Insoumis Florian Chauche (51,37%). Selon France 3 Franche-Comté, le candidat du parti de la flamme sur le territoire pour les élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet était Christophe Soustelle, délégué départemental RN. « Je ne m’offusque pas, ça me fait même plaisir et on le soutient » a néanmoins déclaré ce dernier à France 3. « Guillaume Bigot apportera de la profondeur intellectuelle au RN sur notre territoire », a ajouté celui qui devient simple adjoint du candidat à ces élections législatives de 2024.

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