accord entre certains dirigeants clés pour reconduire Ursula von der Leyen
Six dirigeants européens, dont Emmanuel Macron et Olaf Scholz, se sont accordés mardi 25 juin à soutenir la nomination de l’Allemande Ursula von der Leyen pour un second mandat à la tête de la Commission européenne, a appris l’Agence France-Presse (AFP) de sources proches du les négociations, information confirmée à Monde par une source diplomatique européenne.
Ces dirigeants, qui appartiennent aux camps de droite, sociaux-démocrates et centristes, se sont également mis d’accord sur deux autres positions clés, soit « les meilleurs emplois », de l’UE. Le socialiste Antonio Costa, ancien chef du gouvernement portugais, deviendrait le nouveau président du Conseil européen, et le chef du gouvernement estonien, la centriste Kaja Kallas, prendrait la tête de la diplomatie européenne, ont indiqué les mêmes sources.
Les trois noms pour ces positions clés de l’UE seront soumis aux vingt-sept chefs d’État et de gouvernement lors d’un sommet jeudi et vendredi à Bruxelles. Ils devront obtenir l’approbation des dirigeants à la majorité qualifiée (au moins quinze pays, représentant 65% de la population européenne).
Accord sans Meloni et Orban
L’écrasante majorité des dirigeants des Vingt-Sept sont issus d’une des trois familles politiques représentées par les six négociateurs parvenus à un accord mardi. Parmi les exceptions notables : la chef du gouvernement italien Giorgia Meloni, chef du groupe Conservateurs et réformistes européens (ECR, radicale droite et extrême droite), et le Premier ministre nationaliste hongrois Viktor Orban.
Les six dirigeants des négociations sont les chefs du gouvernement grec Kyriakos Mitsotakis et du gouvernement polonais Donald Tusk, du Parti populaire européen (PPE, droite), le premier ministre espagnol Pedro Sanchez et le chancelier allemand Olaf Scholz ( sociaux-démocrates). ), le président français Emmanuel Macron et le premier ministre néerlandais Mark Rutte (centristes et libéraux).
Le président du parti conservateur allemand CDU (dont est issue Ursula von der Leyen), Friedrich Merz, a confirmé l’accord à Berlin, avant une réunion de son groupe parlementaire à la Chambre des députés. « Les chefs d’Etat et de gouvernement se sont mis d’accord ce matin lors d’une visioconférence pour proposer Ursula von der Leyen pour un second mandat »déclara-t-il, se réjouissant d’un » bon choix « .
«L’accord conclu par le PPE avec les gauchistes et les libéraux va à l’encontre de tout ce sur quoi repose l’UE. Au lieu de l’inclusion, cela sème les graines de la division. Les hauts responsables de l’UE devraient représenter tous les États membres, pas seulement les gauchistes et les libéraux., a fustigé Viktor Orban sur le réseau socialqui a rencontré Emmanuel Macron mardi à Paris pour un déjeuner de travail.
Si elle est effectivement choisie par les dirigeants, Ursula von der Leyen devra alors être adoubée à la majorité absolue de 361 eurodéputés nouvellement élus. En 2019, elle a été élue de justesse, avec 9 voix d’avance.