Malgré l’accord de principe in extremis conclu entre Air Canada et ses pilotes, le PDG de l’entreprise de défense des droits des passagers, Vol en tard, déplore l’impact que ce conflit a eu sur les clients de la compagnie aérienne.
• A lire aussi : Pas de grève chez Air Canada : les pilotes trouvent enfin un accord
En entrevue à LCN, Jacob Charbonneau estime que malgré l’entente, cette situation demeure déplorable pour les voyageurs qui ont subi un stress important au cours des dernières semaines et qui ont dû dans certains cas sortir leur portefeuille pour s’assurer de pouvoir voyager.
« C’est une bonne nouvelle pour les gens qui vont voyager dans les jours et les semaines à venir, mais c’est quand même dommage que nous parvenions à un accord à une minute avant minuit », a-t-il déclaré.
« Une fois de plus, les voyageurs sont pris en otage dans ce conflit avec les employés », a-t-il ajouté. « Plusieurs milliers de voyageurs ont dû revoir leurs plans ces derniers jours. Beaucoup ont dû dépenser des dollars et acheter des billets auprès d’autres transporteurs pour pouvoir voyager. »
Air Canada a toutefois indiqué aux personnes concernées qu’elles pouvaient revenir à leurs plans initiaux gratuitement s’il restait de la place pour ces vols.
Selon lui, cette situation démontre les lacunes du système aérien canadien.
« Dès qu’une compagnie aérienne est touchée par un problème informatique ou un conflit d’horaire, c’est toute l’industrie qui est touchée, qui est bouleversée », dit-il.
« D’un autre côté, il y a des lacunes dans la réglementation canadienne concernant ce qui est couvert et ce qui ne l’est pas pour les passagers, alors qu’on voit nos voisins en Europe qui sont indemnisés lors de grèves avec les pilotes », ajoute-t-il.
Des solutions à ces problèmes sont à l’étude, mais leur mise en œuvre se fait toujours attendre.
M. Charbonneau appelle à accélérer l’arrivée d’actions concrètes
« Il y a toute une enquête qui est en cours avec le bureau de la concurrence pour voir si le modèle canadien est le bon modèle pour servir tous les voyageurs au pays », affirme le PDG de Vol en tard. « On voit les risques du modèle actuel. »
« En termes de réglementation (…), l’Office des transports avait proposé des changements qui devaient avoir lieu l’hiver dernier et qui sont toujours en attente. Alors, peut-être que cela va permettre d’améliorer l’écosystème en place. »
Regardez l’interview complète dans la vidéo ci-dessus.
journaldemontreal-boras