Accompagner les malades, jusqu'au bout
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Accompagner les malades, jusqu’au bout

Accompagner les malades, jusqu’au bout
Le texte était très attendu : celui du projet de loi relatif à l’accompagnement des malades et des personnes en fin de vieprésenté en Conseil des ministres le 10 avril 2024, puis voté en commission et examiné en première lecture à l’Assemblée nationale à partir du 27 mai 2024.

Ce projet de loi s’inscrit dans la continuité d’une promesse de campagne d’Emmanuel Macron qui a mobilisé, du 9 décembre 2022 au 19 mars 2023, une convention citoyenne sur la fin de vie réunissant 185 citoyens. Dans son rapport final, la convention s’est prononcée en faveur de développement des soins palliatifs et l’ouverture, sous conditions, suicide assisté et euthanasie.

Ce texte vise avant tout à renforcer les soins de support et les droits des patients. Ces « soins de support » comprennent « une prise en charge globale de la personne malade pour préserver sa qualité de vie et son bien-être et par l’accompagnement de son entourage », jusqu’à la fin de sa vie.

A ce sujet, regardez l’interview de Franck Chauvin, président de l’instance de réflexion stratégique pour le développement des soins palliatifs, professeur de santé publique.

Tout savoir sur le projet de loi relatif à l’accompagnement des malades et des personnes en fin de vie

Ensuite, le projet de loi vise à donner à une personne la possibilité d’utiliser aide à mourir pour soulager ses souffrances. Cela consiste en l’administration d’une substance mortelle, effectué par la personne elle-même, ou lorsqu’elle n’en est pas physiquement capable, par une autre personne désignée par elle.

Le projet de loi précise que la personne sera accompagnée tout au long du traitement par un médecin ou une infirmière (pas nécessairement dans la même pièce), même si elle administre seule le produit.

Le texte prévoit des conditions strictes pour le recours à l’aide médicale à mourir :

  • être majeur,
  • de nationalité française ou résidant « de manière stable et régulière » en France,
  • pouvoir exprimer sa volonté de manière libre et éclairée,
  • être atteint d’une maladie grave et incurable mettant en jeu son pronostic vital à court ou moyen terme,
  • présenter des souffrances physiques ou psychologiques réfractaires ou insupportables liées à cette affection.

Le patient fait sa demande à un médecin, qui décide seul après avoir consulté d’autres soignants, dans un certain délai (à déterminer). Le médecin peut également recueillir l’avis d’autres professionnels, notamment un psychologue, un infirmier ou un soignant, qui interviennent auprès de la personne.

Rappelons que ces conditions figurent dans la facture : le texte doit être adopté par le Parlement puis promulgué par le Président de la République pour être définitif.

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