La dashcam révolutionne les trajets en voiture.
Ces caméras embarquées, installées sur le tableau de bord, enregistrent tout du trajet du conducteur.
Bien que ce soit un bon moyen de déterminer qui est en faute en cas d’accident, peut-on vraiment l’utiliser comme preuve devant un tribunal ?
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ME 20H
Un accessoire qui change tout ? L’usage des dashcams continue de se généraliser en France. A titre de référence, ces caméras embarquées, très populaires à l’étranger depuis plusieurs années, comme en Russie et aux Etats-Unis, sont actuellement utilisées par 70 000 conducteurs en France. Dans ce contexte, certains professionnels voient leurs ventes décoller.
« Il existe des budgets allant de 50 euros pour les modèles de base à 400 euros pour les caméras haute définition », explique dans le reportage de TF1 de 20h en tête de cet article Romain Couleru, commercial chez La caméra montée à Aix-en-Provence, qui a vu ses ventes augmenter de 30% en trois ans. Le modèle phare ? Une dashcam avec « vertigineux »vendu pour 189 euros, et qui « permet de suivre la personne et se déclenche automatiquement lorsque personne n’est dans la voiture. »
Dans certains cas, les images capturées montrent des impacts impressionnants. C’est le cas d’une séquence tournée à Marseille présentée dans notre reportage, et dans laquelle le conducteur a été projeté à plusieurs mètres. « C’est le souvenir de mes yeux », explique Frédéric, qui en a installé deux sur son véhicule, à l’avant et à l’arrière, et enregistre chacun de ses trajets, soulignant que « Parfois, quand on doit témoigner de ce qui s’est passé, on ne s’en souvient plus, des choses nous échappent. »
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Il y a quelques mois TF1 rencontrait Laurent, innocenté grâce à sa dashcam après un violent accident. « Il a fait un écart brutal, ils ont plaisanté en disant que je les avais coupés alors qu’ils roulaient à 170 km/h », il témoigna alors, avant de poursuivre : « La police a pris la vidéo et m’a laissé partir, c’est un peu comme la boîte noire des avions. »
Le soir de l’accident, un automobiliste l’avait dépassé à pleine vitesse avant de faire un écart avec quatre personnes à bord, heureusement sans faire de blessés. « C’est un moyen qui a aujourd’hui une grande valeur juridique, plus qu’un simple témoin dont la parole peut être contestée », confirme Me Romain Allonge, avocat spécialisé en dommages corporels à Marseille. « La dashcam est un outil numérique, comment peut-on contester des images incontestables ? » il insiste.
Mais certaines personnes l’utilisent surtout pour dénoncer une incivilité ou un comportement dangereux. « J’ai l’impression qu’on est quand même plus ciblé quand on est à vélo et que quand les gens voient la caméra, ils ne me le disent pas mais ça les calme, comme s’ils se disaient : ‘je suis filmé donc je vais me calmer’ », affirme un cycliste qui utilise également un de ces appareils. Pour rappel, l’utilisation de ces images appelle néanmoins à la vigilance, et les montrer à son assurance ou sur les réseaux sociaux implique notamment de préserver l’anonymat des personnes visibles.