Même si l’accident sur route verglacée n’a fait aucun blessé, la vidéo a dépassé les 3 millions de vues sur X et a suscité de nombreuses réactions. Les explications du cycliste qui a évité de peu la collision.
Un cycliste qui roule de nuit, sur une route presque dégagée, mais dans un environnement enneigé, et donc glissant. Nous sommes vendredi 22 novembre, à 7h05, à la frontière entre les villes d’Orléans et Fleury-les-Aubrais, le jour glacial après une journée de neige.
Quand, soudain, un véhicule arrive sur la gauche et ne s’arrête pas au stop, filant tout droit… Le cycliste parvient à freiner et à éviter le choc, la voiture percute une Twingo garée. Heureusement, personne n’est blessé.
« Je n’ai même pas eu le temps d’avoir peur »
« Le conducteur était vraiment désolé, je ne lui en veux pas, je n’ai rien contre lui », raconte le conducteur du vélo à assistance électrique.
« Il a freiné comme tous les matins, sauf que le sol était verglacé. Il n’a pas fait attention, d’accord, mais ça aurait pu arriver à d’autres. Je lui ai demandé s’il allait bien, nous avons échangé nos numéros et puis nous sommes partis. Je ne l’ai pas fait. » Je n’ai même pas le temps d’avoir peur.
Le cycliste, qui préfère rester anonyme, a filmé l’intégralité de la scène.
Plus de 3,3 millions de vues sur X
Publiée le 22 novembre, à 18h48, sur le compte de l’association Droit Accessabilité Mobilité Métropole Orléans (Dammo), la vidéo compte plus de 3,3 millions de vues (au 26 novembre, 16h). A cela, il faut ajouter 436 partages, 3 000 petits cœurs et plus de 560 commentaires.
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« Je n’ai pas souhaité le partager directement sur les réseaux, je l’ai partagé dans un groupe privé de l’association Dammo. S’il a été publié par la suite, c’est dans un but de prévention, pour montrer que la route est dangereuse, et encore plus lorsqu’elle est verglacée. Je viens d’une région où nous sommes habitués à la neige, mais ce n’est pas donné à tout le monde. »
Equipé d’une caméra en cas d’accident
Notre cycliste circule depuis plus de cinq ans dans la région métropolitaine d’Orléans, bien équipé en éclairage et en vêtements voyants. Et prudent sur les 15 km aller-retour pour se rendre au travail : « Je ne joue jamais avec les feux rouges. »
Il s’est également équipé d’un appareil photo. « Si j’ai pris l’habitude de filmer, c’est pour avoir un record s’il m’arrive un accident. Par semaine, je dois avoir deux ou trois voitures qui me mettent en danger, ce n’est pas énorme. »
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Et s’il est équipé d’un vélo électrique, ce n’est pas pour faire des économies : c’est pour rouler entre 25 et 30 km/h et ainsi éviter de gêner les automobilistes qui arrivent derrière lui.
« J’étais sur mes gardes »
L’Orléanais a regardé les commentaires sur X, avec un peu d’agacement pour ceux qui veulent lui prêter de l’imprudence. S’il est décalé vers sa gauche, c’est que l’adhérence était mauvaise du côté droit à cet endroit de la rue Barrière-Saint-Marc. « J’avais beaucoup ralenti au rond-point précédent, où c’était vraiment glissant. »
Il a également su adapter sa conduite aux conditions, a-t-il déclaré. « Je roulais depuis dix minutes, j’ai pu tester les conditions de freinage avec une route verglacée par endroits, explique-t-il. Sur la vidéo, on voit que je ne bouge pas mes mains pour freiner, je pense qu’il fallait que j’aie les doigts sur les freins. J’étais sur mes gardes. »
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Philippe Cros