acceptent de discuter, les syndicats demandent à Michel Barnier de suspendre la réforme et de revenir aux 64 ans – Libération
Voici à nouveau les Vengeurs de la réforme des retraites. Comme aux belles heures de la bataille sociale du printemps 2023 contre le projet de relever l’âge légal à 64 ans, huit syndicats de salariés ont signé ce lundi 7 octobre un communiqué commun pour exiger que Michel Barnier « suspendre immédiatement la réforme », adopté par le 49.3 il y a dix-huit mois, afin de « permettre son abrogation ». CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires et FSU saluent en tout cas la volonté du Premier ministre d’ouvrir un projet de « améliorer la réforme des retraites », comme l’intéressé l’avait proposé le 22 septembre, « après dix-huit mois de déni et de force présidentielle » sur la question.
Répondant également favorablement à la volonté de Michel Barnier de redonner la main « au Parlement et aux acteurs sociaux », les centrales électriques se disent prêtes « de participer à toutes les réunions de concertation et de négociation sur toutes les questions de retraite ». A savoir : mesures d’âge « qui doit être abrogé », égalité entre les femmes et les hommes, pénibilité, emploi des seniors et carrières longues. Autant « des problèmes qui se sont posés avant (le passage à) 64 ans (et qui) ont été encore aggravés par la réforme », écrivent les syndicats.
Le 1er octobre, lors de son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale, Michel Barnier s’est déclaré ouvert à « des aménagements raisonnables et équitables », en consultation avec « les partenaires sociaux », en jugeant « impératif de préserver l’équilibre durable de notre système de retraite ».
S’il est peu probable que le nouveau Premier ministre, qui prônait jusqu’à récemment un âge légal de départ à la retraite à 65 ans, réponde favorablement à la demande des syndicats, le Parlement est plus susceptible de pouvoir intervenir. Avec les voix cumulées des 193 députés du Nouveau Front populaire (NFP) et des 125 du Rassemblement national (RN), la majorité de l’Assemblée nationale est a priori favorable à un retour à 62 ans et pourrait théoriquement adopter une loi. d’abrogation.