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A320, B737, B777… Pourquoi Airbus utilise le 3 et Boeing le 7 pour nommer ses avions ?

Affiché sur le fuselage de l’avion ou lors de la réservation de votre billet, le nom des modèles d’avions de ligne correspond à une nomenclature très précise adoptée par les constructeurs européens et américains. Nous allons vous l’expliquer.

Que vous voyagez moyen ou long courrier, vous avez probablement vu ces numéros sur le fuselage de votre avion ou lors de la réservation de votre billet : A320, A350, B737, B777… Même si vous débutez dans l’aviation, un point peut intéresser le curieux : pourquoi les noms des avions Airbus commencent par un 3 et pourquoi Boeing ne jure que par le 7 pour nommer ses avions ? Tout est question de nomenclature.

Pour comprendre le lien entre Airbus et le chiffre 3, il faut remonter à 1972. Cette année-là, le constructeur européen faisait voler son premier avion, l’A300, référence au nombre maximum de passagers qu’il pouvait accueillir. Par la suite, Airbus en a ajouté une dizaine à chaque nouvelle famille d’avions : l’A310 entré en service en 1978, l’A320 en 1987, l’A330 en 1994 et l’A340 en 1993. Une des raisons pour lesquelles on passe directement de l’A340 à l’A380. c’est que le super jumbo était destiné au marché asiatique, où le chiffre 8 est un porte-bonheur. Autre explication : Airbus souhaitait réserver les numérotations entre A350 et A370 pour ses futurs avions de taille intermédiaire. Ainsi, l’A350 a été introduit en 2015, huit ans après l’A380.

Les monocouloirs A318, A319 et A321 font exception à la règle car leur conception est proche de celle de l’A320. Ces modèles diffèrent les uns des autres principalement par leur capacité et donc par leur taille et leur masse. Autre exception : l’A220. L’avion d’une capacité de 120 à 160 sièges fut d’abord commercialisé par le canadien Bombardier sous le nom de CS100 ; il a pris le nom d’A220 lors du rachat du programme par Airbus en 2020.

Le 777, jackpot pour Boeing

Le dernier gros-porteur d’Airbus, l’A350, a effectué son premier vol commercial en 2015, huit ans après l’A380.
GIUSEPPE CACACE / AFP

A la maison de Boeing, le chiffre des centaines désigne le secteur d’activité de l’entreprise américaine. Car avant de concevoir des avions commerciaux (désignés par le code 700), Boeing s’était spécialisé depuis sa création en 1916 dans les avions à hélices (code 300) et militaires (400), les moteurs (500) ou encore l’aéronautique (600). Les avions à réaction commerciaux ont adopté le code 700 en 1958 lorsque le premier d’entre eux, le 707, a pris son premier envol. Puis sont nés le 717, le 727, le 737 et ainsi de suite jusqu’au plus récent, le 787, surnommé « Dreamliner ».

Si le deuxième numéro désigne chronologiquement le modèle de la série, le dernier numéro est identique au premier simplement pour créer une symétrie et être plus mémorisable. On peut également voir une superstition autour du chiffre sept, réputé porte-bonheur. Et pour cause, le 777 a fait la fortune de Boeing en étant l’avion gros-porteur le plus vendu de l’histoire.

Comac, l’avionneur chinois qui veut concurrencer le duopole historique, a fait du 9 son numéro favori, comme l’indique le nom de son unique avion, le C919 (qui ne vole actuellement qu’en Chine). La lettre C fait référence à la Chine. Le 9 est un symbole d’éternité : le chiffre a la même prononciation (« jiŭ ») que le terme « longue durée ». Enfin, 19 désigne la capacité d’accueil en dizaines, soit 190 sièges. L’entreprise travaille déjà sur son premier avion gros-porteur qui portera le nom de C929. Si vous avez suivi, vous comprendrez pourquoi.


EN VIDÉO – Un Boeing 787 atterrit pour la première fois en Antarctique

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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