Volodymyr Zelensky s’est rendu jeudi 26 septembre à la Maison Blanche pour présenter les lignes de son « plan de victoire » à Joe Biden. Mais le fait marquant a été son entrée dans la campagne électorale américaine, aux côtés de Kamala Harris. Rompant avec l’usage, le dirigeant ukrainien et le vice-président ont prononcé côte à côte un bref discours.
Le candidat démocrate a ainsi pu, dans un cadre solennel, poursuivre le soutien politique et militaire à l’Ukraine, décidé par Joe Biden depuis février 2022, mais surtout souligner le contraste avec Donald Trump. « Les États-Unis ne peuvent et ne doivent pas s’isoler du reste du monde. a déclaré Kamala Harris. L’isolement n’est pas l’isolement. »
Selon le vice-président, le soutien à l’Ukraine ne fait pas partie de « charité »mais de « intérêt stratégique » des États-Unis. Sans évoquer le colistier de Donald Trump, le sénateur JD Vance, Kamala Harris a souligné que » quelques « dans son pays « voudrait contraindre l’Ukraine à abandonner de grandes parties de son territoire souverain. Ils demanderaient à l’Ukraine d’accepter la neutralité et exigeraient qu’elle renonce à ses relations de sécurité avec d’autres pays. Ces propositions sont les mêmes que celles de Poutine. Et soyons clairs, ce ne sont pas des propositions de paix. Il s’agit plutôt de propositions de capitulation, ce qui est dangereux et inacceptable.»
Message aux alliés européens
Cette rare parenthèse de la campagne présidentielle, consacrée aux affaires internationales, se voulait aussi un message à l’attention des alliés européens, une promesse d’efforts ininterrompus, malgré la lassitude générale. Volodymyr Zelensky a réitéré ses remerciements pour le soutien militaire américain.
Cette dernière est censée renforcer la position ukrainienne, en cas de négociations. « Nous devons mettre fin à cette guerre, dit-il. Nous avons besoin d’une paix juste. » Volodymyr Zelensky présenté à Joe Biden « les grandes lignes de son plan de victoire », selon le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby. Le qualificatif « généraux » semble refléter une forme de mécontentement américain masqué.
Dans une interview avec New-Yorkais, publié le 22 septembre, Volodymyr Zelensky décrit « pensée horrible » l’hypothèse d’un rejet de son plan par Joe Biden. « Cela voudrait direil a ajouté, que Biden ne veut pas que la guerre se termine d’une manière qui priverait la Russie de la victoire. Et nous nous retrouverions avec une guerre très longue, une situation impossible et épuisante, où un nombre énorme de personnes mourraient.. » Ce type de pression publique suscite l’irritation de l’entourage du président américain. Les États-Unis souhaitent des propositions plus précises sur les contours d’une éventuelle négociation. Mais Washington doit gérer ses propres divergences occidentales sur les garanties de sécurité qui seraient fournies à Kiev en retour.
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