En Arizona et au Nevada, Kamala Harris devance légèrement Donald Trump dans les sondages. Ces deux Etats clés pourraient faire basculer le résultat de l’élection présidentielle de mardi 5 novembre.
Kamala Harris et Donald Trump se sont affrontés à distance ce dimanche 13 octobre dans deux États américains très contestés : le vice-président démocrate cherchant à tout prix mobiliser davantage les électorats afro-américains et hispaniques et l’ancien président républicain martelant ses déclarations anti-immigration. .
A trois semaines du vote du mardi 5 novembre, les scrutins sont toujours aussi serrés, mais plusieurs enquêtes révèlent les difficultés de Kamala Harris à attirer les voix des électeurs noirs et latino-américains.
Un sondage New York Times/Siena College publié ce dimanche lui donne moins de 60 % des intentions de vote dans la communauté hispanique (en pleine croissance démographique aux Etats-Unis), ce qui représenterait le niveau le plus bas pour un candidat démocrate depuis 20 ans.
Elle est créditée de seulement 19 points d’avance sur son adversaire républicain au sein de cet électorat stratégique dans plusieurs États charnières, notamment dans le Sud-Ouest, comme l’Arizona ou le Nevada, soit sept de moins que Joe Biden en 2020 et 20 de moins qu’Hillary Clinton en 2016. .
Dimanche, le vice-président de 59 ans a choisi la Caroline du Nord, région à forte population noire américaine dans cet Etat remporté pour la dernière fois en 2008 par un démocrate et qui vient d’être dévasté par l’ouragan Hélène.
Lors d’un meeting à Greenville, elle s’en est prise à son rival, l’accusant de manque de transparence sur son état de santé et de refuser d’avoir un second débat avec elle. « Son (équipe de campagne) a-t-elle peur que les gens voient qu’il est trop faible et instable pour diriger l’Amérique ? elle a demandé.
Un homme arrêté en Californie
Donald Trump, 78 ans, était en Arizona, État frontalier du Mexique: il a une nouvelle fois utilisé une rhétorique anti-migrants, accusant le gouvernement Biden/Harris d’avoir « importé une armée de migrants illégaux » depuis « les cachots du monde entier ».
Dans un discours d’une heure et demie, il a promis que s’il était élu, il embaucherait 10 000 gardes-frontières supplémentaires et augmenterait leurs salaires de 10 %.
Et poussant d’un cran sa rhétorique incendiaire, la tribune populiste a affirmé sur Fox News que « la Garde nationale », voire les « militaires », devraient être appelées contre « l’ennemi intérieur » aux Etats-Unis, contre « de très mauvaises personnes » ( …) des fous, des cinglés d’extrême gauche ».
Dans ce climat ultra-tendu, les autorités ont annoncé dimanche l’arrestation et la libération sous caution samedi d’un homme pour détention illégale de plusieurs armes, alors qu’il se trouvait à proximité d’un meeting de Donald Trump en Californie. L’ancien président, visé par deux tentatives d’assassinat, « n’était pas en danger », selon la police fédérale du FBI.