Pour son deuxième meeting national, mercredi soir à Paris, Léon Deffontaines, tête de liste PCF aux élections européennes, s’en est pris à « l’Europe libérale » et au Rassemblement national.
« Va dire aux travailleurs de Duralexaux agriculteurs, ou encore aux jeunes de Saint-Denis que cette Europe est une opportunité ! a lancé Léon Deffontaines, mercredi 15 mai au soir, à environ 1 500 de ses partisans. La tête de liste du Parti communiste aux élections européennes a tenu un meeting dans la soirée au gymnase Japy, lieu parisien habitué des manifestations de gauche. Flanqué de son « couple » Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF, le candidat de 28 ans agressé « une Europe libérale qui maintient les salaires bas ». Se moquer du « euros-gagas » et concluant avec ardeur : « Laissez cette Europe mourir ! » – si possible avec des bulletins communistes glissés dans les urnes le 9 juin.
La référence à Duralex n’est pas étrangère à l’intervention de certains militants dans le gymnase qui, au début de la réunion, scandaient le slogan inscrit sur des pancartes tenues à bout de bras : « La verrerie Duralex survivra ! » Il y a trois semaines, l’entreprise du Loiret qui compte 230 salariés a été placée en redressement judiciaire. « Mes camarades, je suis inquiet de la situation dramatique de nos écoles, de nos hôpitaux, de nos établissements publics » a-t-il poursuivi, responsabilisant les cadres budgétaires européens.
«Nous verrons qui défendra le mieux les travailleurs»
Le jeune communiste est également revenu sur son envie de « renouveler le dialogue » avec les classes populaires tentées par le RN. « Jordan Bardella défend-il vos intérêts et votre portefeuille ? leur dit-il en laissant la salle reprendre en chœur : « Menteur, Bardella ! » « Laissons Jordan Bardella venir débattre avec moi (…) nous verrons qui défend le mieux les travailleurs », continua Deffontaines – pour l’heure, c’est face au Premier ministre Gabriel Attal que le candidat du RN affrontera jeudi.
Sur scène devant Deffontaines, Fabien Roussel avait associé des figures de l’extrême droite en Europe, de l’AfD en Allemagne et de la Première ministre italienne Giorgia Meloni notamment, à Hitler et Mussolini. « Macron, c’est fini, Bardella on en veut plus », » a encore affirmé le secrétaire général du PCF. Le mentor de Deffontaines fait du vote du 9 juin l’occasion de reprendre les richesses des grands patrons qui « voler l’argent public ». Dans les sondages, la liste communiste se voit attribuer entre 2 et 3 % des intentions de vote, derrière ses concurrents socialistes, insoumis et écologistes.