Jean-Luc Mélenchon dénonce « le génocide » du peuple palestinien et assume en faire un sujet majeur de la campagne « insoumise »
Jean-Luc Mélenchon a retrouvé ses habits de tribune et ses grandes diatribes au grand rendez-vous de La France insoumise (LFI) à Toulouse. « Nous faisons campagne à chaque instant, comme un pas vers la révolution citoyenne »a notamment lancé le leader du mouvement de gauche, en guise d’introduction.
Dévoiler ce que la « révolution citoyenne » désigne pour les « rebelles », depuis « la fin de la monarchie présidentielle » au terme de sa retraite à 64 ans, ce dernier a dérapé très raidement au sujet de la guerre entre Israël et le Hamas, ajoutant que cela signifierait aussi « la fin d’un système où un président de l’Assemblée nationale, à qui aucun d’entre nous n’avait donné mandat pour s’y rendre (en Israël)affirmer notre soutien inconditionnel à M. Netanyahu.
« Cette foule n’accepte pas le génocide, le massacre » du peuple palestinien, a poursuivi le leader « rebelle », soutenu par les militants du mouvement présents dans la salle, ajoutant : « Les autres sont des irresponsables qui cachent leurs yeux. » » Nous faisons campagne pour éduquer, ils font campagne pour effrayer, pour stupéfier, pour assommer »a poursuivi M. Mélenchon.
La salle a ensuite hué le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu après que le leader de LFI ait évoqué son interview sur TF1 cette semaine et s’est inscrit sur sa liste.des « mensonges » sur les crimes commis par l’armée israélienne à Gaza et dénoncés par la Cour pénale internationale, a-t-il poursuivi, dénonçant « la faillite morale des soi-disant élites de ce pays » et D’« une grande chaîne de télévision qui appartenait autrefois au peuple (qui donnait) parler à un criminel de guerre.
Il a ensuite fait applaudir Rima Hassan : « continuellement » menacé, ou encore le député des Bouches-du-Rhône Sébastien Delogu, exclu depuis quinze jours de l’Assemblée nationale pour avoir brandi un drapeau palestinien dans l’hémicycle cette semaine. Jean-Luc Mélenchon s’est également moqué des commentateurs qui estiment que LFI fait toute sa campagne sur le sujet palestinien. « Désolé, nous parlons d’un génocide, nous ne parlons pas d’une blague. Et comme Rima l’a dit, c’est une question européenne « , a-t-il déclaré, critiquant l’inaction de l’Union européenne (UE) depuis le début de la guerre et la non-suspension de l’accord de coopération UE-Israël. Il a ensuite appelé à plusieurs reprises à un embargo sur les armes livrées à Israël et a appelé à un cessez-le-feu, arguant : « Non, la guerre n’est pas la seule solution. Ce massacre doit cesser ! »
« Dès que vous protestez, ils vous montrent le miroir et vous disent : « Regardez, vous êtes un antisémite », sauf que ça commence à être un club très fréquenté, puisqu’il y a le Pape, les Nations Unies, et beaucoup de gens. de personnalités que nous estimons », a ironisé M. Mélenchon, alors qu’il est accusé par ses détracteurs de cultiver l’ambiguïté et de tenir parfois des propos antisémites. Il a également critiqué le Conseil représentatif des institutions juives de France, qui s’oppose à l’embargo sur les armes vendues à Israël, ainsi que les positions du député du 8e circonscription des Français de l’étranger, qui comprend Israël et les territoires palestiniens, Meyer Habib, qui nie la colonisation israélienne, et dont le nom a été hué par le public.
Il a ensuite réfuté le procès pour antisémitisme, qui a été adressé à LFI, et dénoncé la xénophobie et l’islamophobie ambiantes : « Nous n’avons jamais confondu un Juif avec un tireur d’élite qui tire sur des femmes et des enfants là-bas, à Gaza. (…) Et ceux qui blâment l’Islam, renseignez-vous au moins un peu et vous finirez par comprendre pourquoi l’Islam n’est pas antisémite, tout comme le christianisme ne l’est pas. »