A Toulouse, le diocèse s’inquiète de l’arrivée des géants du spectacle « La Porte des Ténèbres » de la compagnie La Machine
L’archevêque du diocèse de Toulouse entend procéder « à la consécration de la ville et du diocèse » pour « repousser les ténèbres ».
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L’opéra urbain Le portail des ténèbres qui se tiendra du 25 au 27 octobre à Toulouse a provoqué une vive réaction de l’archevêque de la ville, qui voit dans les géants d’acier et de bois mis en scène « menaces sombres ».
Sans mentionner directement le spectacle, l’archevêque Guy de Kerimel a annoncé samedi sur Facebook qu’il souhaitait « poser un acte spirituel qui protège notre ville de Toulouse et notre diocèse de ces menaces obscures et du désespoir »en procédant « à la consécration de la ville et du diocèse.
Mgr de Kerimel a indiqué qu’il prévoyait de procéder à cette consécration le 16 octobre à l’église du Sacré-Cœur de Toulouse. Contacté par l’AFP, le diocèse, qui avait annoncé vouloir finaliser sa communication sur le sujet, n’avait pas encore répondu mardi soir.
La publication Facebook du pasteur faisait référence à l’opéra urbain Le portail des ténèbres et il avait, selon France 3 Occitanie, également envoyé une lettre aux curés du diocèse dans laquelle il regrettait que « L’affiche, le livret de l’exposition, les mots de l’artiste, utilisent des symboles sataniques et ésotériques. »
Spectacle à grande échelle, le plus important jamais monté par la compagnie La Machine, l’opéra urbain de la fin octobre verra trois géants d’acier et de bois parcourir la ville pendant trois jours d’événements, dont Astérion le Minotaure, mi-homme, mi-taureau, et sa demi-soeur Arianeune araignée de 38 tonnes et d’une envergure de 20 mètres, qui avait déjà arpenté la Ville rose en 2018, sous le regard de plus de 800 000 personnes.
Cette année, une troisième créature a été ajoutée, mi-femme aux cornes de chèvre, mi-scorpion aux pattes de crabe, que les festivaliers pourront admirer Le Hellfest ont pu voir en juin dernier.
« Il faut rassurer la communauté catholique sur nos intentions, c’est ce que j’ai essayé de faire quand je les ai rencontrés. »a expliqué à l’AFP François Delarozière, directeur artistique de la compagnie La Machine, en déclarant « surpris » par la polémique qui a surgi un mois avant l’opéra urbain.
« Nous racontons vraiment une histoire qui parle d’amour, de mort, de vie, d’au-delà, avec les grands mythes qui ont traversé les siècles, (…) Nous avons tous le droit de dire ce que nous voulons et ce que nous pensons, mais nous n’avons pas le droit de censurer ou d’interdire »a déclaré le directeur artistique.
Grb2