A seulement trois ans, Laurent vend des tableaux pour 10 000 euros
Star des réseaux sociaux, le prodige allemand a vu sa popularité monter auprès des galeristes et des amateurs d’art. Un acheteur américain a déjà proposé 295 000 euros pour acquérir la première œuvre du bambin.
Il porte encore des couches, mesure moins d’un mètre, mais est devenu en quelques mois une star d’Instagram et du monde de l’art. Certains médias l’ont déjà surnommé le « Mini-Picasso ». Dans son atelier situé dans un coin de sa maison à Neubeuern, en Bavière, Laurent Schwarz, un bambin allemand de trois ans, peint des toiles souvent plus grandes que lui. Le jeune artiste crée des motifs abstraits et colorés avec des pinceaux, des rouleaux ou parfois simplement avec ses doigts recouverts de peinture.
Il a découvert cette passion il y a presque un an, lors de vacances dans un hôtel familial doté d’un atelier. » Nous sommes rentrés à la maison et tout ce qu’il voulait, c’était peindre, peindre, peindre », raconte sa mère Lisa Schwarz, à l’AFP. Ses parents lui aménagent un atelier dans un coin de leur maison, lui achètent quelques toiles et de la peinture. Ils créent un compte Instagram qui décrit, photos et vidéos à l’appui, le travail de leur enfant.
» L’important pour nous, c’est qu’il soit heureux. »
Philippe Schwarz, père de Laurent.
» En quatre semaines, nous avions atteint 10 000 abonnés « , se souvient Lisa Schwarz, qui assure néanmoins qu’elle cherchait au départ uniquement un moyen de partager facilement des images du travail de son fils avec leur famille et leurs amis. Les premières demandes de galeries affluent, alimentées par l’engouement des médias et des réseaux sociaux. Les réseaux autour du petit prodige. Ce dernier compte désormais près de 90 000 adeptes. Lors d’une vente organisée fin septembre à Neubeuern, des acheteurs du monde entier ont parfois misé gros sur ses œuvres. L’une des offres s’est par exemple élevée à 295 000. euros. Il provenait d’un acheteur américain, déterminé à acquérir la première œuvre du bambin, mais sa mère ne voulait pas la vendre. Parmi les personnes intéressées il y avait un célèbre acteur américain et des familles royales, c’était incroyable », assure Lisa Schwarz.
Des merveilles partout dans le monde
Si le petit Bavarois a développé très tôt une passion pour son art, il n’en demeure pas moins le premier. Les phénomènes de mode autour de l’émergence des enfants présentés dans les médias comme les nouveaux « petits Picasso » ne sont pas rares. En 2022, par exemple, l’Américain Andres Valencia, dix ans, a vendu ses œuvres inspirées de l’artiste espagnol pour plusieurs centaines de milliers d’euros.
Avant lui, l’artiste roumano-américaine Alexandra Nechita était surnommée « Petit Picasso » à la fin des années 1990 après avoir attiré l’attention du milieu artistique à l’âge de 12 ans. D’autres cas similaires existent ailleurs dans le monde. Les parents de Laurent Schwarz se disent toujours très surpris de la tournure qu’a prise l’aventure de leur fils. Ils veillent également à ce que l’argent payé pour leurs œuvres soit versé sur un compte au nom de l’enfant et qu’il puisse l’utiliser à sa guise une fois devenu adulte. » Il peut étudier la peinture, acheter une voiture, jouer d’un instrument ou jouer au football. C’est à lui de choisir », promet son père Philippe Schwarz. » L’important pour nous c’est qu’il soit heureux », conclut-il.