Il n’a que deux ans mais est déjà qualifié de « génie de la peinture » par le quotidien allemand Image et surnommé « petit Picasso » par le Temps de Londres. Depuis plusieurs semaines, les peintures de Laurent Schwarz, un garçon vivant en Bavière (Allemagne), font l’objet d’un véritable phénomène. Rencontré par Le Parisienses parents sont revenus récemment sur cet engouement parti d’une simple pratique d’enfance.
Tout a commencé il y a sept mois à peine, en novembre dernier, dans un hôtel en Italie où la famille était en vacances. Le bambin s’essaye à l’art dans la salle de peinture pour enfants de l’établissement et y prend vite goût. « Il s’est passé quelque chose à l’intérieur. Chaque jour, il demandait à rentrer», raconte sa mère à nos confrères. De retour à la maison, le petit Laurent ne veut faire qu’une chose : peindre. Ses parents transforment alors le grenier en atelier.
« Il décide quand et ce qu’il peint »
Admirative, la maman a décidé en décembre de créer un compte Instagram dédié aux créations de son fils. Et à partir de ce moment, l’histoire prend une tout autre tournure. Les œuvres de Laurent gagnent progressivement en popularité, atteignant plus de 43 000 abonnés sur le réseau social et attirant l’attention du monde de l’art contemporain.
En avril, par exemple, son travail a été exposé à la plus grande foire d’art de Munich, ART MUC. Sa famille prépare actuellement sa première ouverture, qui devrait avoir lieu à Neubeuern fin août.
Parallèlement, la mère commence à vendre les tableaux du « petit Picasso » via un site Internet. Elle affirme que 18 de ses œuvres ont déjà été vendues dans le monde entier aux alentours de 7 000 euros pièce. Une de ses créations a même reçu une offre… à 150 000 euros.
Si la machine devient incontrôlable pour la famille Schwarz, la mère assure qu’elle fait tout pour protéger au maximum son fils. «C’est lui qui décide quand et ce qu’il peint», dit-elle dans Temps de Londres. L’argent des ventes est versé sur un compte bloqué jusqu’à ce que le garçon atteigne l’âge de 18 ans.
Un talent héréditaire ?
Comme beaucoup d’autres enfants, Laurent Schwarz s’inspire de ce qu’il voit et de ce qu’il aime. Ses peintures ont cependant la particularité d’être des mélanges abstraits de couleurs à partir desquels on peut distinguer des formes discernables comme des éléphants, des dinosaures ou des chevaux, détaille le Poste de New York. Un sens du goût qui vient peut-être de son père, qui dirige une entreprise de décoration d’intérieur, ou de son grand-père, qui avait déjà un talent pour le dessin.