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A Sciences Po, après le débat sur le conflit israélo-palestinien, le constat d’un consensus impossible

Jean Bassères, aux côtés d'Arancha Gonzalez, lors d'une conférence de presse à Sciences Po, à Paris, le 2 mai 2024.

Loin de mettre un terme à la mobilisation pro-palestinienne, le grand débat dit « Town Hall » organisé jeudi 2 mai en présence de 350 personnes – étudiants, enseignants et salariés – à Sciences Po, à Paris, a débouché sur une resserrement des positions. Devant l’établissement, Hicham, porte-parole du comité Palestine de Sciences Po Paris, a annoncé la poursuite du mouvement par un « sit-in paisible » dans la salle et par le début d’une grève de la faim d’un étudiant, à 14 heures, « en solidarité avec les victimes palestiniennes ».

« D’autres étudiants la rejoindront dans la journée » et ils continueront jusqu’à « organiser un vote officiel et non anonyme au conseil d’administration de l’Institut pour l’investigation des partenariats avec les universités israéliennes »» a prévenu l’étudiant en maîtrise en droits de l’homme et projets humanitaires à l’École des affaires internationales.

Alors que l’Hôtel de Ville tirait à sa fin, les étudiants affluaient sur le trottoir de la rue Saint-Guillaume, où des clameurs et des slogans tels que « Israël » assassin, complice de Sciences Po », entonné par une cinquantaine de membres du comité Palestine.

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Dans la rue, les étudiants saluaient les échanges « calme » Et « de bonne qualité », malgré un « dérapage » final : face à un étudiant juif qui se disait antisioniste, l’administrateur provisoire de Sciences Po aurait assuré que ces propos étaient de nature à « choquer » d’autres jeunes présents. Une déclaration qui a suscité des cris de désapprobation dans les rangs des étudiants. « La réaction de (Jeans) Bassères était très maladroit »a jugé un étudiant en journalisme – qui n’a pas souhaité donner son nom.

Clivage profond

« Le débat a été parfois rude, souvent émouvant et de forts désaccords ont été exprimés », a déclaré Jean Bassères à la presse après le débat. Montrant le « une plus grande prudence »Il a appelé « chacun avec le sens des responsabilités » alors que débute lundi 6 mai la session d’examens de fin d’année pour quelque 15 000 étudiants. « J’ai refusé la demande d’un groupe de travail pour enquêter sur nos relations avec les universités et les entreprises israéliennes, rappelant aux étudiants qu’il existe déjà une gouvernance à Sciences Po qui gère ces matières. Je sais que cela provoquera une réaction »il ajouta.

Les étudiants mobilisés réclament ce groupe de travail ainsi que « la publication d’un rapport sur les partenariats universitaires et économiques face aux violations du droit international et des droits de l’homme en Palestine ». « Nous travaillons avec des universités partout dans le monde : en Chine, en Inde, au Mexique, au Burkina Faso, au Canada… Les partenariats entre universités sont les derniers ponts qu’il faut couper.a justifié devant la presse Arancha Gonzalez, doyenne de l’École des affaires internationales et ancienne ministre espagnole des Affaires étrangères. Nous avons 480 universités partenaires, c’est la richesse d’une institution. »

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Cammile Bussière

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