A Saint-Brieuc, « il suffit d’un week-end pluvieux pour que Le Mille coule »
Ray Richard
Avec deux éditions à son actif et une fréquentation qui double d’une année sur l’autre, Le Mille s’est imposé comme un rendez-vous incontournable de l’été brieucote. Et le festival revient de ce jeudi 22 août au dimanche 25 août. Sa particularité ? Sa gratuité. « Cela ne changera jamais, cela fait partie des valeurs de l’événement. Nous souhaitons en faire un événement accessible à tous », souligne Anaïs Hamayon, responsable communication. Un « pari » relevé par l’équipe, qui implique « un équilibre qui n’est pas simple à trouver ».
« Nous ne sommes jamais à l’abri financièrement, insiste Simon Le Bastard, cofondateur et coordinateur du projet. Il suffit d’un week-end pluvieux pour que Le Mille sombre à vie. » D’autant que l’événement est autofinancé à 65 %. Sur les 96 000 € de budget, plus de 66 000 € de recettes doivent être fournies par les organisateurs. Le reste se répartit entre les mécènes (18 000 €) et les subventions (12 250 €). « Ces dernières sont de plus en plus difficiles à obtenir, en raison de budgets de plus en plus serrés. »
« Il faut que les lignes bougent »
Parmi elles, celle de la Ville de Saint-Brieuc s’élève à 8 250 €. « C’est un soutien formidable, qui ne se limite pas à l’aspect financier. Nous bénéficions aussi d’apports extrêmement précieux en termes de technique, de communication, etc. » De son côté, la Région apporte 3 000 € (sur 5 000 € demandés), l’Agglo 1 000 € (contre 7 000 €). Aucune aide en revanche du Département (5 000 € demandés) et de l’État (5 000 € également). « Nous sommes davantage soutenus par le secteur privé que par le secteur public, pointe le coordinateur. On a vraiment besoin que les choses bougent. »
Et les initiateurs de l’événement défendent un « projet de territoire », avec près de 80 partenaires présents cette année. « Ce qui implique que toutes les parties prenantes soient pleinement investies ». Y compris le public, rappelle Simon. « La responsabilité de faire vivre ce projet et d’investir la vallée revient aussi aux habitants ».
Défi d’adhésion
Une participation qui passe essentiellement par la buvette et la restauration. Une partie qui est « tout sauf accessoire », appuie Anaïs. « La guinguette est un restaurant de plein air pendant quatre jours. On a une vraie offre de snacking avec des produits frais, locaux quand c’est possible ». Les prix vont de 4 à 9 € pour un plat, « car il faut s’y retrouver ». Une boîte à dons sera également installée à l’accueil.
« Nous espérons que cette 3e édition ancrera solidement et définitivement Le Mille dans la région, explique Simon. Cela nous permettra d’obtenir de plus grands soutiens, de réduire les risques et de continuer à développer le festival. » Et avec une fréquentation passée de 7 000 à près de 15 000 visiteurs en deux ans, les organisateurs espèrent « battre un nouveau record » cette année. « Nous n’avons pas de coussin financier, résume Anaïs. En 2023, nous étions à peine au-dessus de 2 000 €. Il y a un vrai enjeu d’adhésion autour de l’événement, qui va au-delà de la simple visite. »
Pratique
Jeudi 22 août, de 18h à 23h ; vendredi 23 août, de 10h à 23h ; samedi 24 août, de 10h à 1h du matin ; et dimanche 25 août, de 10h à 21h. Plus d’informations sur le-mille.org