A Rome, les touristes étrangers devront-ils bientôt payer l’accès à la fontaine de Trevi ?

C’est la plus grande et la plus célèbre fontaine de Rome. Construite entre 1732 et 1762, la fontaine de Trevi, située sur la place du même nom, est adossée au Palazzo Poli. Incontournable lors d’une visite dans la capitale italienne, le monument a été immortalisé dans le film La Dolce Vita par Federico Fellini.

La fontaine de Trevi attire chaque année des visiteurs curieux du monde entier, qui viennent admirer ses éléments baroques et sa figure emblématique de Neptune, ainsi que perpétuer une tradition séculaire consistant à jeter des pièces de monnaie dans son bassin central pour porter chance.

« Cette tradition, détails de l’agence Italy Travels, doit être effectué en étant allongé sur le dos avec la main droite sur l’épaule gauche et les yeux fermés » . « 

1 200 visiteurs par heure

Cette tradition est particulièrement respectée : on estime qu’environ 1 200 personnes participent à l’exercice toutes les heures. Le monument reçoit ainsi plus de 10 millions de visiteurs chaque année.

En 2019, une polémique a éclaté, la municipalité annonçant sa L’objectif de la ville était de collecter les pièces jetées quotidiennement dans l’eau par les touristes, mais le projet a finalement été abandonné. L’argent jeté dans la fontaine est en réalité reversé chaque année à l’ONG catholique Caritas.

En 2023, note Le Figaro, 1,4 million d’euros ont été récupérés au fond du célèbre monument baroque.

Bientôt 5 euros pour accéder à la fontaine ?

Mais l’argent ne va pas bientôt couler au fond de la piscine. L’entrée au monument pourrait bientôt être payante, rapporte le Washington Post. Selon Reuters, le conseil municipal a élaboré un plan qui comprend des réservations de billets et des visites guidées à durée limitée autour de la fontaine.

Cette semaine, Alessandro Onorato, conseiller touristique de Rome, a déclaré aux journaux italiens qu’il était favorable à un système qui serait gratuit pour les Romains mais payant pour les touristes, suggérant une taxe symbolique d’un ou deux euros.

Le maire de Rome, Roberto Gualtieri, a pour sa part commenté le projet, le qualifiant de « concret ». Il a ajouté que la ministre italienne du Tourisme, Daniela Santanchè, était ouverte à un projet de régulation des visites de la fontaine, à l’image de celui mis en place pour le Panthéon. Le ministère italien a lancé l’an dernier un système de billetterie à 5 euros.

Cette réflexion intervient alors que le Vatican se prépare à célébrer une année jubilaire en 2025, qui, selon l’Associated Press, attirera 30 millions de pèlerins supplémentaires à Rome.

Partout dans le monde, l’augmentation de la fréquentation touristique conduit à des mesures de régulation des visites. L’accès au mont Fuji se fait désormais uniquement sur réservation. Cet été, l’île de Bréhat a limité le nombre de ses visiteurs quotidiens. A Venise, pendant les week-ends de haute saison, les touristes doivent depuis ce printemps acheter un ticket à 5 euros pour visiter son centre touristique.