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À Roland-Garros, l’épopée Nadal, avec son lot d’espoirs et d’incertitudes

Rafael Nadal et Carlos Alcaraz célèbrent leur victoire, samedi 27 juillet à Roland-Garros.

Au festin olympique, le tennis, de retour au menu seulement depuis 1988, figure rarement parmi les plats les plus alléchants. Cela tient peut-être au succès des circuits professionnels masculins (ATP) et féminins (WTA), bien établis, très lucratifs, médiatiques et denses tout au long de l’année. D’où un manque d’appétit, parfois, de certains grands noms à l’heure des Jeux : lors de la dernière édition à Tokyo, en 2021, la moitié du Top 10 masculin, et presque autant féminine, avaient déclaré forfait.

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Circulez, rien à se mettre sous la dent ? Pas question cet été. D’abord pour une raison de décor. A Paris, le tennis s’offre un théâtre de rêve, sinon inédit : celui de Roland-Garros et de sa terre battue aux effluves de Grand Chelem.

Ensuite, pour une question de casting. Chez les hommes, le numéro 1 mondial italien, Jannik Sinner, a peut-être déclaré forfait à la dernière minute en raison d’une inflammation des amygdales, mais les autres poids lourds sont là, à commencer par le Serbe Novak Djokovic, 37 ans. Blessé début juin en plein Roland-Garros, le détenteur de 24 tournois du Grand Chelem, a depuis retrouvé les courts, jusqu’à la finale à Wimbledon, mi-juillet. Samedi, il lui a fallu moins d’une heure pour remporter son premier match. Vainqueur Porte d’Auteuil en juin, puis à Wimbledon face au Serbe, l’Espagnol Carlos Alcaraz, 21 ans, a lui aussi validé son ticket, en mode express, pour le deuxième tour.

Fantasmes et soucis

Mais les espoirs, le suspense et les doutes que suscite le tournoi olympique peuvent pour l’instant se résumer, pour le dire légèrement, en cinq lettres : Nadal. A 38 ans, l’Espagnol, sacré 14 fois à Roland-Garros, a certes le corps qui grince de partout. Mais il veut aussi et surtout retarder son crépuscule, en réussissant sa sortie dont la date reste incertaine.

Porte d’Auteuil, sa présence amène avec elle son lot d’interrogations, de fantasmes et d’inquiétudes. Assiste-t-on au dernier chapitre de l’épopée de Nadal à Roland-Garros ? Au dernier tournoi de sa carrière ? Pourra-t-il disputer la compétition sans pépin physique rédhibitoire ? Battra-t-il le modeste Hongrois Marton Fucsovics en simple dimanche, avant de retrouver Novak Djokovic au deuxième tour, pour un duel qui lui rappellera des souvenirs et quelques matchs de légende ? Et que lui apportera son association inédite, en double, avec son jeune compatriote Carlos Alcaraz ?

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A cette dernière question, le Majorquin a apporté quelques éléments de réponse, samedi soir, au terme d’une première victoire tenue face aux Argentins Maximo Gonzalez et Andres Molteni (7-6, 6-4), tête de série numéro 6. Durant une bonne partie du match, Nadal a comblé tant bien que mal les faiblesses, assez nombreuses, d’Alcaraz. Volées bien senties, bonne vision du jeu, l’aîné, tout en semblant ménager sa cuisse droite protégée par un imposant bandage, a compensé les erreurs directes de son coéquipier.

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Cammile Bussière

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