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A Roland-Garros, Alizé Cornet tourne la page après « vingt ans de hauts et de bas »

A Roland-Garros, Alizé Cornet tourne la page après « vingt ans de hauts et de bas »
Alizé Cornet après son dernier match à Roland-Garros, le 28 mai 2024, dans le 16e arrondissement de Paris.

Mardi 28 mai, Roland-Garros a revêtu ses habits de Toussaint. Le ciel embrumait les saumons en ponchos qui tentaient difficilement de remonter le courant au milieu des sentiers noircis de parasols. La météo est parfaitement en phase avec l’ambiance du tournoi où, depuis le début de la quinzaine, les enterrements se succèdent.

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Après l’hommage au double finaliste et futur retraité Dominic Thiem – parti en qualifications –, celui à Jérémy Chardy (qui a quitté le circuit l’an dernier), le demi-adieu au roi Rafael Nadal, la veille, Amélie Mauresmo a donc célébré le Tennis funérailles d’Alizé Cornet.

La Niçoise (34 ans) a annoncé début mai que ce vingtième Roland-Garros consécutif serait son dernier et qu’elle mettrait ses raquettes de côté. Invité par la Fédération Française de Tennis, le 106e le joueur mondial n’existait pas contre les Chinois Zheng Qinwen (8e championne du monde et finaliste du dernier Open d’Australie), qui l’a balayée (6-2, 6-1).

« J’aurais aimé faire une meilleure performance, mais nous ne pouvons pas recommencer » a lancé la Française, fidèle à son franc-parler, devant les tribunes à moitié vides d’un court Philippe-Chatrier recouvert de son toit. Les invités dans les loges n’ont pas eu la patience – pour ne pas dire la décence – de retarder leur déjeuner d’1 heure 23 minutes (la durée du match). « C’est toute une page qui se tourne, vingt ans de tennis professionnel, enfin plutôt trente car j’ai commencé le tennis à 4 ans, continua Cornet, les yeux rouges. J’étais déjà en larmes hier après le match de Rafa (Nadal) et aujourd’hui, recommencez. J’avais tenu bon jusqu’à présent, mais l’émotion me submerge, car je vois le chemin parcouru. »

«J’ai l’impression de boucler la boucle»

Alizé Cornet est « née » tennis en 2005 sur la terre battue Suzanne-Lenglen. La plus jeune joueuse de l’édition (15 ans) a réalisé son rêve : défier son idole Amélie Mauresmo, dont l’affiche ornait le mur de sa chambre. La numéro 3 mondiale l’avait renvoyée à ses examens du baccalauréat (qu’elle avait passés avec deux ans d’avance), mais lui prédisait un bel avenir. Deux ans plus tard, l’adolescent remporte le tournoi junior.

« Avec Amélie, l’histoire est belle… J’étais ramasseur de balle pour toi quand j’avais 11 ans, puis on s’est joué en 2005 lors de mon premier Roland-Garros, et maintenant je me retire de ton tournoi, j’ai l’impression La boucle est bouclée. » lui a-t-elle raconté mardi, sur le court, étourdie à la vue du résumé de sa carrière projeté sur les écrans.

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