Vous devriez toujours lire les fines lignes des contrats. Début 2023, trois directeurs de l’eau du Bassin rennais ont quitté leurs fonctions, apprend Le Mensuel de Rennes. Des départs qui coûtent à cette entreprise publique (SPL) 500 000 € en charge de l’eau potable, en raison de l’ancienneté des salariés (10 ans) et du montant de leur salaire – mais pas seulement. Leurs contrats comportaient des clauses de non-concurrence correspondant au versement mensuel de 30 % du salaire brut pendant deux ans.
De quoi faire sourciller les syndicats qui demandaient aux dirigeants si ces clauses étaient vraiment utiles. Réponse : la direction ne les avait pas « remarqués » avant le délai d’un mois qui leur aurait permis de les lever au dernier moment… et de ne pas avoir à les payer. Depuis, elle les a supprimés.
Crise de gouvernance
Interrogée, la SPL Eau du Bassin Rennais explique que les fameuses clauses datent de sa création, pour se prémunir contre « le départ d’associés fondateurs au sein d’entreprises qui pourraient être considérées, à l’époque, comme des concurrents du nouvel opérateur public ».
Ces soubresauts surviennent alors que la SPL a connu une crise de gouvernance avec le limogeage de son directeur général Christophe Barbot fin 2022, sur fond de polémiques liées à la souffrance au travail.