à quoi ressemble Paderborn, la ville qui accueille l'équipe de France pendant la compétition ?
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à quoi ressemble Paderborn, la ville qui accueille l’équipe de France pendant la compétition ?

Cette ville, située un peu à l’écart d’une des régions les plus denses et dynamiques d’Allemagne, est ravie d’accueillir les finalistes de la dernière Coupe du monde.

France Télévisions – Éditorial Sport

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La place de la mairie de Paderborn (Allemagne), où était déployé le drapeau français.  (Hortense Leblanc)

Pour arriver à destination depuis la France, il faut traverser la Ruhr, dépasser Düsseldorf, Cologne ou Dortmund et traverser quelques champs et leur odeur persistante de poussière. Bien qu’elle ne soit pas située au cœur de la Rhénanie du Nord-Westphalie, la ville de Paderborn n’est pas un petit coin de campagne. Selon le dernier recensement de 2022, 155 000 personnes y vivent, un total comparable à celui d’une ville comme Dijon en France.

« C’est une ville calme, propre, où se trouvent de nombreuses petites places agréables. », décrit Jonas, propriétaire d’un café en centre-ville. En journée, les allées et venues sont nombreuses dans les rues commerçantes de cette ville reconstruite après les bombardements de la Seconde Guerre mondiale. Une fois l’heure du repas arrivée, évidemment bien plus tôt qu’en France, le silence s’installe. La vie nocturne est inexistante dans cette ville étudiante, mais une légère agitation se fait toujours sentir, avec des éléments visuels rappelant à chaque coin de rue que Paderborn accueille l’équipe de France. Seule la victoire allemande contre l’Ecosse, vendredi soir, a quelque peu réveillé les rues de la ville, parcourues par des véhicules qui se sont éclatés en klaxonnant, comme si le Elfe National avait déjà gagné le concours.

Les Bleus sont bien accueillis à Paderborn, où les bus sont même décorés de drapeaux allemands et français.  (Hortense Leblanc)

Des drapeaux français et allemands ornent certains bus, qui s’arrêtent devant des panneaux annonçant « Bienvenue les Bleus ! ». Le soir, la mairie est éclairée aux couleurs du drapeau bleu, blanc et rouge. « Kylian Mbappé », a lancé un homme qui avait capté un bout de conversation en français sur un passage piéton. Quelques heures plus tard, des mini-kops d’enfants criaient le nom de leur idole dans les tribunes de la Home Deluxe Arena, terrain d’entraînement des Bleus pour cet Euro, située au milieu d’une zone commerciale et qui pouvait se confondre avec un immense Magasin de meubles.

Les Bleus, qui ont leurs quartiers à quelques kilomètres voire un peu plus loin du centre-ville, ne devraient cependant pas se rendre à Paderborn. Ils ne verront donc pas la cathédrale, construite au XIIIe siècle, et symbole d’une ville aux nombreuses églises, où le pape Léon III rencontra Charlemagne, qui y appréciait les sources thermales, en 799. Cette histoire religieuse rapprocha même les villes de Paderborn. et Le Mans, jumelés, qui ont le même saint patron, Saint-Liboire, évêque de la ville sarthoise au IXe siècle, dont les reliques furent transférées à Paderborn.

Aujourd’hui, les enseignes religieuses ne manquent pas dans le centre-ville, où se trouvent une faculté de théologie, un musée diocésain et où une virée shopping peut conduire le passant jusqu’à un magasin d’aubes pour prêtres. Et c’est peut-être grâce à cette forte identité religieuse que la CDU, le parti conservateur, arrive en tête aux élections dans cette ville.

Les rives du Pader, le plus petit fleuve d'Allemagne.  (Hortense Leblanc)

Dans les brochures de son office du tourisme, où la richesse est loin d’être évidente, la ville de Paderborn décrit son « charmant contraste entre la technologie de pointe et le Moyen Âge ». Des édifices religieux et quelques maisons à colombages côtoient des édifices plus modernes, notamment le long du Pader, le plus petit fleuve d’Allemagne. Les musées de l’informatique et du tracteur sont parmi les plus importants de la ville. De nombreux restaurants sont implantés en centre-ville, parmi les incontournables kebabs. Reste à savoir si, à l’instar des Bleus de 2006 – qui avaient trouvé une auberge proche de leur camp de base allemand pour célébrer leurs victoires – les Bleus de 2024 chercheront à leur tour une bonne table pour célébrer leurs succès à Paderborn.

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