A Quimper, comment fonctionne le centre médical de soins immédiats qui ouvre ce jeudi
Malagigi Boutot
Traumatismes, plaies et sutures, problèmes respiratoires, douleurs abdominales, troubles urinaires, affections cutanées, problèmes ORL, inconforts, allergies, fièvre… la liste est longue. Ce sont toutes ces urgences « non vitales » qui peuvent être prises en charge par l’équipe du centre médical de soins immédiats, dont les portes ouvrent ce jeudi, à Quimper, comme l’annonçait Ouest France la semaine dernière.
« S’intégrer dans le paysage médical existant »
Derrière cette nouvelle structure sanitaire située au sud de la ville, quatre visages : ceux d’Adélaïde Denoël et Damien Raguénès, qui furent respectivement urgentistes à l’hôpital de Quimper et à Pont-l’Abbé, et ceux de Camille Buzaré et Pauline Le Meur, anciennes infirmières urgentistes du site de Laennec. « Oui, nous sommes sortis des urgences de l’hôpital », confesse Adélaïde Denoël. Mais c’est bien de continuer notre métier d’urgentiste, simplement en le faisant différemment.»
Et d’insister : « Nous souhaitons nous intégrer dans le paysage médical existant, sans empiéter sur le travail des autres. Nous voulons simplement proposer une nouvelle gamme de soins. Pour elle, le centre doit ainsi permettre de gérer « différemment des pathologies médicales habituellement traitées à l’hôpital mais qui, en réalité, ne nécessitent pas de plateau technique hospitalier ».
Trente minutes à une heure d’attente
Le tout nouveau centre médical, installé dans un bâtiment tout juste construit, a été conçu sur 219 m². Ici, un temps d’attente ne devant pas dépasser « trente minutes à une heure » est annoncé. A l’entrée, l’accueil, où deux secrétaires se relaient, et un cabinet médical. A droite, une salle d’attente, qui donne accès à six box de consultation. Un peu plus loin, un laboratoire avec une zone de stockage et de fabrication (d’attelles thermoformées par exemple).
Au fond du site, une salle de repos. Le centre médical de soins immédiats dispose également d’une salle de radiographie. Les images sont prises par l’un des médecins et sont lues par un radiologue à distance.
« Soulager certaines urgences »
Au-delà des urgences relatives, le centre peut également accueillir « des patients qui n’ont pas pu accéder à leur médecin traitant et qui ont un problème aigu », ajoute Adélaïde Denoël. Mais nous insistons sur une chose : nous ne sommes pas là pour remplacer le médecin traitant. Nous veillerons toujours à ce que le patient l’ait contacté en premier car nous ne voulons pas interférer avec sa façon de pratiquer.
Le centre est ouvert aux patients à partir de 1 an. L’objectif des quatre partenaires est aujourd’hui de prendre en charge entre 20 et 50 personnes par jour. « Si nous réussissons, nous aurons gagné notre pari de désengorger certaines urgences de l’hôpital. »
Pratique
Le centre est situé au 5, allée Pierre-Jolivet, à Quimper. Il est ouvert du lundi au samedi, de 9h à 18h45. Il est agréé secteur 1, sans franchise. Site Internet : cmsifrance.fr