À quelles doses de radiations les « astronautes modèles » d’Artemis I ont-ils été exposés ?
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À quelles doses de radiations les « astronautes modèles » d’Artemis I ont-ils été exposés ?

À quelles doses de radiations les « astronautes modèles » d’Artemis I ont-ils été exposés ?

L’Agence spatiale européenne a dévoilé les résultats d’une étude sur l’exposition des astronautes aux radiations spatiales lors de la mission Artemis I, qui s’est déroulée en 2022. Pour l’ESA et la NASA, l’objectif était de mesurer les doses de différentes formes de rayonnements qui pourraient avoir des effets nocifs sur la santé des astronautes.

À mesure que les missions humaines dans l’espace et sur la Lune se rallongent, les astronautes seront de plus en plus exposés aux particules du vent solaire et aux radiations cosmiques au-delà des ceintures de Van Allen. Il est donc essentiel de mieux comprendre cet environnement de rayonnement et ses effets sur la physiologie humaine afin de minimiser les risques potentiels pour la santé des astronautes.

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Dans ce contexte, leAgence spatiale européenneAgence spatiale européenne (ESA), le NASANASA et le Centre aérospatial allemand (DLRDLR) a mené une étude à bord du vaisseau spatial OrionOrion de la NASA lors de la mission Artemis I réalisée en novembre et décembre 2022. Plusieurs capteurscapteurs rayonnement et dosimètres mobilemobile ont été installés à l’intérieur du véhicule, dont certains à l’intérieur des mannequins européens Helga et Zohar, lors de ce vol de démonstration. Les dosimètres utilisés sont basés sur une technologie déjà éprouvée à bord du Station spatiale internationaleStation spatiale internationale par des astronautes européens.

Cela a permis de recueillir des données continues sur le rayonnement lors d’un voyage entre la Terre et la Lune, le tout dans le cadre d’une mission sans équipage. L’équipe de recherche de l’ESA, du DLR et de la NASA a publié aujourd’hui les premiers résultats de ces mesures dans la revue scientifique NatureLes résultats obtenus lors d’Artemis I permettront d’affiner les stratégies de protection des astronautes et d’assurer leur sécurité lors des futures missions.

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Un premier enseignement majeur de cette étude est que l’exposition aux radiations au sein du vaisseau spatial varie considérablement selon l’emplacement des détecteurs. Les zones les mieux protégées offrent jusqu’à quatre fois plus de sécurité que les zones les moins protégées, confirmant ainsi l’efficacité du blindage du vaisseau spatial Orion. Concrètement, l’exposition aux particules solaires est maintenue en dessous de 150 millisieverts dans la zone la plus protégée, un seuil reconnu comme sûr pour prévenir les maladies liées aux radiations.

«Il est peu probable que l’exposition aux radiations lors des futures missions Artemis dépasse les limites fixées par la NASA pour la sécurité des astronautes« 

De plus, l’orientation du vaisseau spatial a également eu un impact significatif sur l’exposition aux radiations. Un virage à 90 degrés lors du passage d’Orion dans la ceinture intérieure de Van Allen a permis de réduire l’exposition aux radiations de 50 %, ce qui fournit des informations précieuses pour la conception de futures missions. Enfin, des analyses complémentaires sont en cours pour comparer l’exposition des mannequins : Helga, sans protection, et Zohar, équipé d’un gilet de protection. Ces données pourraient s’avérer cruciales pour le développement de mesures efficaces de radioprotection.

En conclusion, l’équipe de recherche souligne qu’il est peu probable que l’exposition aux radiations lors des futures missions Artemis dépasse les limites de sécurité établies par la NASA pour les astronautes. Cette déclaration est corroborée par une autre équipe scientifique qui, en 2013, sur la base de données collectées par Rad – le détecteur de radiations de l’ISS vagabondvagabond CuriositéCuriosité sur Mars – estime que les niveaux de radiation seraient acceptables lors d’un voyage vers la planète rouge.

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