à quelles aides ont droit les copropriétés en 2024 ?
Pour inciter les bâtiments à se lancer dans la rénovation énergétique, les pouvoirs publics ont augmenté ces dernières années les aides à la copropriété. « Et les récentes annonces gouvernementales sur la réduction du budget de MaPrimeRénov’ ne devraient pas changer cette tendance.prédit Danielle Dubrac, présidente de l’Union des syndicats de l’immobilier, fédération professionnelle représentant les syndics de copropriété.
La principale aide est publique : MaPrimeRénov’Copropriété. L’obtenir conditionne les autres. « Attention, je connais des copropriétés qui se sont vu refuser la prime, notamment parce que l’ANAH (Agence Nationale du Logement) estimé que le gain d’énergie n’était pas suffisant. Ils ont fait appel au tribunal administratif, mais les premières décisions ne leur ont pas été favorables. »note Francis Bourriaud, fondateur d’ADB Conseils, qui accompagne les copropriétés dans leur gestion.
Les conditions pour bénéficier des aides sont en effet strictes. Les travaux doivent permettre à la copropriété de réaliser une économie d’énergie d’au moins 35 %. Par ailleurs, l’aide est uniquement destinée aux immeubles dans lesquels au moins 75% des lots (appartements) sont habités à titre de résidence principale. Les immeubles de montagne ou de bord de mer utilisés comme résidences secondaires ne sont donc pas éligibles. Dans les petites copropriétés, celles comportant moins de vingt lots, le nombre de logements destinés à la résidence principale doit être d’au moins 65 %.
Si ces conditions sont respectées, MaPrimeRénov’ peut financer 30 à 45 % des travaux, si les travaux réduisent respectivement la consommation d’énergie de 35 % et 50 %, dans la limite de 25 000 euros par logement. Un bonus de 10 % peut être accordé si la rénovation sort le bâtiment des classes énergétiques F et G et atteint au moins la note D.
Aide locale
« C’est la théorie. Nous verrons ce que cela donnera en 2024. Il faut gratter le bilan, chercher toutes les aides auxquelles nous avons droit.»conseille M. Bourriaud. Dans les copropriétés où le taux de charges impayées, par rapport au budget de l’année N−2, est d’au moins 8 %, ou si l’immeuble est situé dans un quartier défavorisé, une bonification de 20 % est accessible. Une prime individuelle de 1 500 euros ou 3 000 euros existe également pour les ménages modestes ou très modestes.
Les copropriétés peuvent également obtenir des certificats d’économies d’énergie (CEE) ainsi que des aides locales. Celles-ci deviennent de plus en plus importantes, mais il faut les connaître pour les demander… et les demander correctement pour les obtenir. Être accompagné par un assistant à maîtrise d’ouvrage basé localement est donc fondamental.
Il vous reste 12,33% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.