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A quel point les températures sont-elles plus élevées samedi dans l’Hexagone par rapport au siècle dernier ?

A quel point les températures sont-elles plus élevées samedi dans l’Hexagone par rapport au siècle dernier ?

Un pic de chaleur sans précédent par son intensité et sa précocité traverse la France samedi, avec des températures qui dépassent largement celles mesurées à la même date à la fin du XXe siècle.

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Des températures exceptionnellement chaudes pour la saison sont attendues samedi 6 avril sur une grande partie de la France. Météo-France annonce des maximales qui approcheront ou atteindront les 30°C dans certaines zones, notamment en région Centre-Val de Loire et dans le Sud-Ouest. Ce pic de chaleur, inhabituel pour un début de mois d’avril, s’inscrit dans un contexte de réchauffement climatique provoqué par les émissions de gaz à effet de serre générées par les activités humaines.

La comparaison avec les relevés du 6 avril entre 1971 et 2000 montre des écarts de températures particulièrement élevés (calculés à partir des minima et des maxima sur toute la journée). (voir notre carte ci-dessous). La barre symbolique des dix degrés d’écart a été franchie dans six des trente stations de référence utilisées en France par Météo-France pour analyser l’évolution des températures sur le long terme. L’écart le plus important est constaté à Pau, dans le Béarn, où il fera, selon les prévisions de Météo-France, 12,1 degrés de plus samedi, par rapport à la température moyenne mesurée le même jour à la fin du XXe siècle.

Ce pic de chaleur, sans précédent par son intensité pour un début avril, est le résultat d’une puissante dépression sur l’océan Atlantique, comme l’explique Tristan Amm, prévisionniste à Météo-France, interrogé par 20 minutes. Ce phénomène favorise les vents du sud et aspire l’air très chaud d’Afrique du Nord.

Une baisse spectaculaire dès dimanche

Mais le thermomètre devrait baisser aussi vite qu’il a augmenté dimanche dans le sillage d’une dégradation pluvieuse-orageuse. Certaines localités, comme Paris, doivent rapidement perdre jusqu’à une dizaine de degrés, selon Météo-France. Cependant, le mercure restera toujours au-dessus des moyennes enregistrées au cours des dernières décennies, comme c’est désormais le cas la plupart du temps.

Au cours de l’année écoulée, en France et en Corse, 308 jours ont été plus chauds que la température moyenne mesurée entre 1971 et 2000 (84 % de l’année). Les journées plus froides qu’il y a cinquante ans sont désormais très minoritaires (comme le montre notre tableau ci-dessous).

Depuis le 1er janvier, seuls 15 jours sur 97 ont été moins chauds qu’à la fin du XXe siècle. Le premier trimestre 2024 a aussi été le plus chaud jamais enregistré en France.

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