A proximité de Toulouse. Ce centre commercial souhaitait s’agrandir, il a reçu un énorme camouflet
Par
Guillaume Laurens
Publié le
Voir mes actualités
C’est un gros camouflet pour l’un des principaux temples de la consommation dans l’agglomération de Toulouse. Dans la torpeur de l’été, la Commission Départementale de Développement Commercial (CDAC) a refusé un projet d’extension de la centre commercial de Portet sur Garonnesoutenu par une société du groupe Klépierre, propriétaire du site.
Le centre commercial Portet souhaitait s’agrandir de 1 350 m²
A l’unanimité, les membres qui composent cette CDAC (en l’occurrence : des élus locaux, ainsi que des spécialistes du commerce, de l’aménagement du territoire et du développement durable) ont émis fin juillet 2024 un avis défavorable au projet.
Il prévoyait l’extension du complexe commercial de 36 307 à 37 657 m² de surface de vente, soit 1 350 m² supplémentaires, par la création de deux nouvelles cellules, autour de l’hypermarché Carrefour.
Mangue sur une cellule, mais qui sur la deuxième ?
Dans ses conclusions au vitriol selon lesquellesActualités de Toulouse a pu consulter, le CDAC souligne que de nombreuses carences du dossier. Elle déplore notamment que ce projet «prévoit, sur la plus petite des deux cellules de 450 m², l’installation de la marque Mango (prêt-à-porter, NDLR), déjà présente dans le centre commercial Roques, situé à quelques kilomètres, et dont « l’avenir semble incertain ».
Elle note également que ledit projet « n’apporte aucun élément en béton sur l’identité de la marque susceptible d’investir dans le deuxième cellule plus grand, 900 m²”.
Aucune consultation ni préoccupation environnementale pour le CDAC
Mais ce n’est pas tout, le CDAC note également que le projet « n’a pas n’a pas été élaboré en concertation avec la mairie » (dont l’un des représentants siège à la commission, NDLR) et qu’il « ne fournit pas la preuve d’une réponse à un besoin”.
Elle reproche également à Klépierre de n’avoir engagé « aucune réflexion majeure sur verdissement Et renaturation du site”.
Qu’en est-il de l’étalement urbain et de l’intégration paysagère ?
Toujours sur le thème de l’urbanisme, la CDAC s’étonne encore que le porteur du projet « ne propose pas » une « approche dynamique de panneaux photovoltaïquesni l’un ni l’autre maison d’ombrage sur les parkings », mais aussi qu’il « ne prévoit rien pour limiter l’étalement urbainau niveau de parkings « .
Enfin, la commission souligne que ce projet d’extension « n’améliore en rien intégration paysagère et architecturale du site, qui reste « très impactant ». Rappelons que ce centre est l’un des deux du département (avec celui de Roques, juste à côté) qui vont bénéficier du plan de transformation des zones commerciales lancé par le gouvernement au printemps, lorsqu’il a décidé de s’attaquer à ces symboles de la « France moche ».
Un recours auprès du CNAC est toujours possible
Cependant, la question n’est pas complètement réglée pour le chef de projet, qui peut encore déposer un recoursde cette décision, devant la Commission nationale de développement commercial, dans un délai d’un mois.
Contacté par Actualités de ToulouseKlépierre indique que « la direction du centre ne souhaite pas s’exprimer sur ce sujet ».
En plus de cette extension avortée, le centre commercial du Portet, près de Toulouse, accueillera bientôt de nouvelles enseignes. Après l’arrivée de Serge Blanco et la chaîne de parfums Adopterrécemment, la marque La Maison de la Carcassequi propose des accessoires téléphoniques, et le club de caféun café, devraient ouvrir d’ici fin 2024. Deux boutiques ont également déménagé dans des espaces plus grands du centre commercial : l’enseigne FootLocker et la marque de vêtements Carroll.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actualité.