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A propos de son départ, Bruno Le Maire dit vouloir « respirer un autre air de la politique »


Le ministre démissionnaire de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré jeudi à Paris qu’il était temps pour lui de « souffler un autre air de (celui de) la politique », après plus de sept ans à Bercy.

« Je vais donc revenir à ma première vocation : l’enseignement », a déclaré l’ancien professeur de lettres lors d’un discours d’adieu prononcé dans la cour du ministère, se disant « heureux de revenir à l’enseignement, cette fois sur des sujets économiques et géopolitiques ». « Je continuerai naturellement à vivre en France », a-t-il précisé. Après sept années consacrées à la direction de Bercy, il détient un record de longévité sous la Ve République où seul Valéry Giscard d’Estaing a fait mieux, mais de manière discontinue.

« La France ne doit pas revenir en arrière » sur la fiscalité

Bruno Le Maire a plaidé jeudi pour que la France ne « revienne pas en arrière » en matière d’assainissement des finances publiques et de baisse des impôts, dans un discours faisant le bilan de son septennat à Bercy.

« La France ne doit pas revenir sur le redressement de ses comptes publics. Elle doit continuer à se fixer l’objectif de revenir sous les 3% de déficit (public) en 2027 » par rapport au PIB, a déclaré Bruno Le Maire devant des centaines d’invités dans la cour du ministère.

« Après les crises, nous avons adopté une ligne de fermeté sur les comptes publics. Cela ne nous fait pas gagner beaucoup d’amis. Cependant, la sagesse recommande de maintenir cette ligne, de réduire l’ampleur des dépenses, d’étaler certaines dépenses, d’en reporter d’autres », a-t-il poursuivi, dans un discours accueilli par de vifs applaudissements de fonctionnaires, de conseillers, de parlementaires et d’autres invités.

« La France ne doit pas non plus revenir sur les impôts », qui ont été réduits de 55 milliards d’euros pour les entreprises et les ménages depuis l’élection d’Emmanuel Macron à la présidentielle de 2017, a-t-il ajouté.

10 milliards d’euros d’économies d’ici 2024 sur une ambition affichée de 25 milliards

Le député Rassemblement national Jean-Philippe Tanguy a indiqué jeudi que son groupe voterait une motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier en cas de hausse des impôts. Avant la convocation des législatives anticipées au début de l’été, Bruno Le Maire avait prévu 10 milliards d’euros d’économies pour 2024, sur une ambition affichée de 25 milliards.

C’est largement insuffisant, prévenait le Trésor dans une note datée de juillet : sans mesures supplémentaires, le déficit public devrait connaître de nouveaux écarts par rapport aux prévisions. « Nous n’avons pas dilapidé l’argent public, nous avons protégé les Français » pendant les crises, des Gilets jaunes à la poussée d’inflation en passant par le Covid, a assumé Bruno Le Maire.

europe1 Fr

Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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