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à Port-au-Prince, plus de 50 000 personnes ont fui la violence des gangs

à Port-au-Prince, plus de 50 000 personnes ont fui la violence des gangs
Un homme regarde un cadavre, alors que des gangs rivaux se battent pour le contrôle du territoire et que l'État reste largement absent, à Port-au-Prince, Haïti, le 1er avril 2024.

Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 50 000 personnes ont fui la zone métropolitaine de Port-au-Prince, la capitale d’Haïti, en trois semaines pour se mettre à l’abri de l’escalade des attaques des gangs. Ils rejoignent principalement les départements du Grand Sud, qui ont déjà accueilli 116 000 personnes déplacées ayant fui ces derniers mois. Le précédent chiffre de l’OIM faisait état de 33 000 personnes ayant fui entre le 8 et le 20 mars.

Les provinces de destination des déplacés « ne disposent pas d’infrastructures suffisantes et les communautés d’accueil ne disposent pas de ressources suffisantes pour leur permettre de faire face à ces flux de déplacements massifs en provenance de la capitale »» a soutenu l’OIM.

Selon ces données, 68 % de ces plus de 50 000 personnes étaient déjà des personnes déplacées à l’intérieur du pays, qui s’étaient souvent réfugiées d’abord chez des proches au sein de la zone métropolitaine. Certains avaient même déjà été déplacés deux, trois fois ou plus. La grande majorité (83 %) des personnes interrogées par l’OIM dans le cadre de cette collecte de données ont déclaré qu’elles quittaient la capitale en raison des violences et 59 % ont déclaré qu’elles resteraient à l’écart. « aussi longtemps que nécessaire ».

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Crise humanitaire

Haïti est ravagé depuis des décennies par la pauvreté, les catastrophes naturelles, l’instabilité politique et la violence des gangs. Depuis fin février, ils ont uni leurs forces pour attaquer les commissariats de police, les prisons, l’aéroport et le port maritime afin d’évincer le Premier ministre Ariel Henry. Très contesté, il a annoncé le 11 mars qu’il démissionnerait pour laisser la place à un « Conseil présidentiel de transition ».

Mais, trois semaines plus tard, ce conseil n’est toujours pas constitué, en raison de désaccords entre les partis politiques et d’autres acteurs qui doivent désigner le prochain premier ministre, et de doutes sur la légalité même d’une telle instance.

Dans un communiqué publié lundi, le bureau de M. Henry a déclaré que le conseil n’avait pas encore été formé parce que la Constitution haïtienne n’autorisait pas sa création. Pendant ce temps, la violence des gangs se poursuit et la population est confrontée à une grave crise humanitaire, avec des pénuries de nourriture, de médicaments et d’autres produits de première nécessité.

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Le Monde avec l’AFP

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