A Pont-l’Abbé, Camille Plouzennec est la nouvelle reine des brodeuses
Malagigi Boutot
La couronne est une affaire de famille chez les Plouzennec. Trois ans après Anaëlle, c’est Camille, la benjamine de la fratrie, qui accède au trône de Reine des Brodeuses, à 21 ans. La jeune fille originaire de Tréméoc a eu son heure de gloire ce dimanche 7 juillet 2024 lors de son élection au Bois Saint-Laurent, à Pont-l’Abbé. 36 reines de toutes générations étaient réunies pour l’occasion. « C’est le fruit de mon dévouement après seize années de bons et loyaux services au sein du cercle Ar Vro Vigoudenn », commente la nouvelle reine.
« Les jeunes font vivre la culture bretonne »
Entourée de ses demoiselles d’honneur Luana Oriot, 17 ans, et Theresia Mischke, 18 ans, Camille porte fièrement sa coiffe personnelle d’une trentaine de centimètres, ce dimanche à Pont-l’Abbé. Etre couronnée sur le trône lors du 70e anniversaire du festival a une saveur particulière : « Cela montre que les jeunes font vivre la culture bretonne, nous en sommes tous fiers », commente la successeure de Déborah Diquelou qui ne cache pas ressentir « un peu le stress des responsabilités ».
Jeune sportive
Diplômée en Staps, Camille Plouzennec débutera en septembre prochain un master à Brest, avec pour objectif de devenir professeur d’EPS. Elle a déjà préparé son dossier pour concourir au titre de Reine de Cornouaille, en faisant le lien avec ses études. Il portera sur « le sport chez les Bigoudens de 1870 à 1940 ».
La jeune femme estime que le cercle Ar Vro Vigoudenn « est plus qu’une famille, vu le temps que j’y passe ». Elle est d’ailleurs membre du conseil d’administration de l’association.
« Avant d’être élue reine, j’ai reçu de précieux conseils de ma sœur, Gwen Richard, reine 2017 et Marie Beaussart, reine 2022 », ajoute-t-elle.
Une tenue à la hauteur de l’événement
Pour l’occasion, la nouvelle reine a revêtu ses plus beaux habits de fête et présenté un costume de mariage traditionnel des années 40. Son gilet jaune est une pièce authentique, tout comme son jupon, qui lui a été légué par une voisine de Tréméoc qui l’a épousée. Le tablier a été fourni par le cercle. La cocarde semble être la pièce maîtresse de la tenue : « C’est une reconstitution que nous venons de perler », explique la jeune femme.
Camille Plouzennec espère « s’amuser » durant ce mandat et n’oublie pas de mentionner qu’une expérience comme celle-ci « n’arrive qu’une fois dans une vie ».