À Pokrovsk, les civils fuient l’avancée russe

Dans le ciel de Pokrovsk (Ukraine), des colonnes de fumée s’élèvent, alors que la guerre est aux portes de la ville, mercredi 21 août. Depuis trois jours, une femme et son amie, dont l’immeuble a été bombardé, attendent d’être évacuées. Tout le quartier a été ravagé par une bombe en vol stationnaire. Une femme, sans électricité et dont le téléphone portable est déchargé, vit coupée du monde depuis plusieurs jours. Son frère, inquiet de ne pas avoir de nouvelles, a bravé le danger pour venir la chercher.

La femme fait ses valises avant de partir, effrayée par les bombes, mais aussi par l’occupation de son quartier par les Russes. Pokrovsk est située à moins de 12 km des combats. C’est stratégique, car la ville est devenue la base arrière du front oriental pour l’Ukraine. Un chauffeur de taxi voit chaque jour l’avancée russe en arpentant les rues. L’exode a commencé, mais l’évacuation sera longue et près de 50 000 personnes vivent encore à Pokrovsk.